Première étape en peinture : ressentir et exprimer. (Le visage de l’Absolu)

Aujourd’hui, je vais vous dire ce que mes expériences « engagées » d’aquarelles de l’instant m’ont apportées pour arriver au sentiment dans l’action, de percevoir l’âme ou l’esprit des forces cosmiques et telluriques se dégageant de la nature, de la terre ou nous vivons, véritables révélateurs d’autres formes de perception, et sources inépuisables d’inspiration.

Au début, il y a l’expérience du monde et du vivant à travers les techniques de base que sont l’écriture, le dessin, l’aquarelle, la peinture sur le motif…

Bien sûr, même si c’est une pratique simple facilement réalisable par tout le monde, elle apporte un très grand bonheur.

Approcher et traduire la beauté ou la singularité de ce qui nous émeut, nous touche ou nous interroge n’est pourtant à mes yeux qu’une toute première étape : on peut assez facilement (et même avec une certaine originalité) exprimer par quelques coups de crayon et de pinceau ce qui nous intéresse, raconter une histoire, faire des portraits, relater des anecdotes, saisir une atmosphère, partager ses découvertes, ses connaissances nées du voyage ou de la rencontre, ce qu’aucun autre regard que le vôtre n’aura saisi dans l’instant de votre vécu.

Témoigner simplement de la beauté du monde est déjà un grand bonheur en soi... Page extraite "d'Aveyron, carnet de routes"

C’est très accomplissant, et beaucoup se contentent de cela une vie entière en améliorant sans cesse leur style, en arrivant à une sorte de « perfection » qui identifie, singularise, et justifie leur art jusqu’au danger de les rendre prisonniers de l’excellence de leur expression, surtout s’ils sont (fort justement dans cette phase) suivis et confortés par leur public dans cette sorte d’insidieux enivrement qui peut amener à un aveuglement créatif apte à éloigner de toute profonde remise en question le créateur véritable (je reparlerai un jour de cela).

Cette pratique de l’expérience du monde n’est donc pour moi que la phase initiale la plus élémentaire d’une plus grande aventure qui emmène ensuite dans une autre dimension : celle de la peinture « primordiale », l’un des climax d’une quête créative authentique du merveilleux.

Hors, dans cette première étape, le véritable challenge reste pour moi de saisir ce qui ne se voit pas, l’atmosphère autour de vous que l’image seule ne peut exprimer, car le son (par exemple), manque cruellement au carnet de voyage, à l’aquarelle, ou à la peinture « classique », qui même en l’imaginant dans la plus exaltante des contemplations ne fournira jamais les sonorités de l’instant, à tout jamais perdues (ou même le silence comme entité perceptible), tout ce qui émane du mystère de l’invisible, ce qui est en même temps au-dessus et en dessous de vous, ce qui est dans votre dos alors que le sujet peint est devant vous.

Et cela, à mon point de vue, personne n’y est arrivé d’évidente façon, c’est le prochain objectif à atteindre, le carnet ou l’aquarelle de terrain ayant montré leurs limites, quelles qu’en soient les formulations.

Ce qui se ressent en étant jusqu’ici resté inexprimable, cela est donc le seul et unique but de cette initiale étape d’une démarche picturale véritable : la quête d’un rapport au monde inconditionnel et différent (surtout pas « enjolivé » par les artifices d’un talent seulement basé sur ce que l’univers nous offre d’apparences – fussent-elles très séduisantes – à travers les images stylées, mais complaisantes qu’on pourrait en tirer).

Là, il faut toucher au vrai avec toute son âme, car ensuite vient la peinture qui n’est pas décoration, mais la traduction d’un dialogue secret avec l’infini.

C’est cette démarche (que je nomme « créativité augmentée ») faite mienne (donc, seulement mon expérience personnelle) que je partage avec vous ici, lorsque, en voulant parler de la nature et exprimer ce que je ressens à son contact (de façon profonde et non superficielle), je m’engage corps et âme dans un accomplissement destiné à en percevoir le « souffle » intime (souvent d’ailleurs en « état de flow »).

On comprendra mieux si je vous donne quelques exemples qui vous renverront à plusieurs billets que je leur ai consacrés (généralement en plusieurs épisodes, vécus parmi des dizaines d’autres dont je reparlerai peut-être un jour, ces expériences demandant une forme physique, une dépense d’énergie, et une concentration considérables, les liens vous renvoient aux billets concernés) :

« Les chevaux bleus de Gavarnie », un vol parapente en haute montagne pour se plonger dans l’ombre bleue du gigantesque cirque naturel et peindre à l’atterrissage au contact des chevaux sous influence d’état de flow. Plusieurs aquarelles réalisées en altitude et en vallée, résultat final : une toile semi-figurative 25 F (vous pouvez cliquer sur les photos ci-dessous pour les agrandir, et à côté pour les fermer).

Pendant le vol, à 1000 m verticale Gavarnie.
L'une des nombreuses aquarelles de l'instant réalisée pendant cette expérience
En plein travail sous le regard des chevaux.
La peinture terminée, fruit des exercices précédents.

« L’aventure du Grand Barrenq », la descente en spéléologie dans un gouffre exceptionnel pour y réaliser des aquarelles du grand puits, résultat final : une peinture sur kraft et une toile informelle évoquant la fusion de l’eau et du feu, allusion à la lumière d’un soleil incandescent éclairant les eaux sombres des mers Jurassiques.

Premier relais au dessus du gouffre du Grand Barrenc
Deux aquarelles réalisées au fond du grand puits.
Sur le motif, au fond du Grand Barrenc
La peinture terminée, fruit des exercices précédents.

« Mésozoïque Sinémurien » : l’escalade (alpinisme) par sa voie nord-est (140 m surplombant les Gorges d’ric) de l’arrête de la « Tête de braque » dans le massif du Carroux pour y réaliser plusieurs aquarelles en état de flow, résultat final : une grande toile évoquant la formation des continents par division de la Pangée, une rencontre avec l’âme géologique des esprits de la terre.

Dans l'arrête nord-est de "La tête de Braque" en surplomb de la route 120 m en dessous, au Carroux
L'une des aquarelles réalisées au Carroux
Sur le motif en relais pendant l'escalade.
La peinture terminée, fruit des exercices précédents.

« L’aragonite bleue de Malaval », encore une rencontre avec les esprits de la terre en plafond d’une rivière souterraine, en compagnie de mon ami spéléologue et historien Daniel André, avec la réalisation de plusieurs aquarelles qui vont déboucher sur la création d’une grande toile doublée de Réalité augmentée, et d’une « peinture marqueur » déclenchant l’une de mes premières sculptures virtuelles en Réalité augmentée.

Dans la rivière souterraine de Malaval
L'une des aquarelles de l'aragonite bleue
Sur un plancher stalagmitique en plafond de la rivière souterraine au plal'escalade.
L'une des deux peintures "finales" symbolisant l'aragonite bleue de Malaval amplifiée de Réalité augmentée (à regarder avec le scanner de l'application ARloopa)

« La parabole de Liaucous », une expérience en via ferrata sur 230 m de verticale dans les falaises des Gorges du Tarn avec décollage en parapente depuis le sommet, pour explorer différents symboles liant la roche à l’espace à travers plusieurs aquarelles, résultat final : une aquarelle informelle synthétisant les expériences de ce rapport au monde.

Dans la via ferrata de Liaucous, parapente et matériel aquarelle sur le dos
L'une des aquarelles de "La $arabole de Liaucous"
Concentration au sommet avant le décollage...
L'aquarelle de synthèse réalisée en fin d'état de flow

« L’Aven aux merveilles » une aventure de plus sept ans en participation active à l’exploration du gouffre de l’Aven Noir à la rencontre (toujours) des « esprits de la terre ». J'y ai réalisé sur le motif (en conditions parfois très engagées) un carnet de centaines de pages (et autant de dessins et aquarelles), et où j’ai eu la chance de vivre des phénomènes exceptionnels en compagnie de mes camarades spéléologues, évènements parfois inexplicables, parfois naturels, mais rarissimes, dans un milieu souterrain extraordinaire quasi inépuisable d’inspiration où j’ai vraiment eu le sentiment d’avoir rencontré Gaïa, la déesse mère du monde, terre primordiale, ou tout au moins des entités incarnant mystérieusement les profondeurs. Résultat final : plusieurs grandes toiles dont « Écholocation karstique » doublée de Réalité augmentée.

Quelques heures de sommeil dans la couverture de survie, attaché à même le sol sur une vire en surplomb au fond du gouffre, pendant l'exploration...
L'une des 350 aquarelles réalisées au fond du gouffre
Prise de notes pendant l'exploration
"Écholocation karstique" : l'une des peintures inspirées par l'Aven noir amplifiée par Réalité Augmentée (à regarder avec le scanner de l'application ARTivive)

Je vais à présent partager avec vous ci-dessous, un phénomène extraordinaire qui s'est produit au fond du puits d'entrée dans l'Aven Noir, et que j'ai eu la chance de filmer, même si le matériel de l'époque ne me permettait pas d'avoir des enregistrements de bonne qualité. Il faut dire qu'à ce moment-là les mini-caméras d'action telles que nous les connaissons aujourd'hui n'existaient pas, et qu'il me fallait beaucoup de débrouillardise, de patience et d’opiniâtreté, pour ramener des images en très basse définition mais "montrables", prises sur le vif pendant nos explorations, mais elles font aujourd'hui partie de documents uniques, d'autant plus rares lorsqu'ils témoignent d'évènements comme celui-ci, véritable manifestation du merveilleux !

Voilà pour ces quelques exemples qui prouvent que si on entre dans ce processus de quête d’absolu, de réflexion et d’engagement en amont sur le sens et le devenir de ses travaux de base (dessins ou aquarelles sur le motif en ce qui concerne la nature et la découverte du monde), que chacun doit adapter à sa personnalité et ses possibilités, on peut oser prétendre vouloir entrer dans une phase créative nouvelle et essayer de peindre en cherchant à exprimer la quintessence de l’expérience vécue précédemment (je n’évoque ici que l’un des processus basés sur une perception de la nature qui m’est personnelle, mais dont toute aquarelle de terrain quel qu’en soit le sujet, peut être le point de départ - il en est de même dans la perception de l'humain -, je reviendrai plus tard sur le processus qui me permet de passer des aquarelles de terrain aux peintures grand format).

Car essayer n’est pas forcément réussir, même si la synthèse de toutes les expériences précédentes peut aider à s’approcher de l’essence de l’expression, du mystère du principe pictural qui est tout à la fois cosmique, éthique, anthropologique, humaniste, spirituel et mystique, son enjeu se situant par-delà le ludique, le divertissement, l’éphémère, dans l’ordre de la profondeur.

Pour toucher à une sorte de révélation, si ce n’est s’approcher d’un absolu.

C’est là le nouveau cheminement dont je vous parlais dans mon dernier billet !

- Peut-être pensez-vous que c’est bien prétentieux, que c’est impossible ?

Je sais, je ne dis pas que j’y parviendrai, je dis simplement que j’ai commencé de nouvelles expériences dont je compte bien vous faire profiter, ou au moins les partager avec vous si elles peuvent vous aider à mieux profiter de votre propre expérience du monde.

Peu importe si ce que j’ai fait, fais, et ferai, reste ignoré ou même méprisé du marché de l’art, sans la moindre reconnaissance en haut lieu du travail accompli, un artiste ne doit pas se poser ces questions : il doit avancer en conformité avec ses incoercibles nécessités créatives.

En fait, un chemin pas si nouveau que cela, car ce sont les mêmes valeurs qui m’animent depuis toujours, transmit dès mon enfance dans l’atelier paternel et auprès de ma mère et grand-mère nous a initiés au sens de l’émerveillement.

Ce qui change maintenant, c’est la façon de l’emprunter grâce aux nouvelles technologies, à la puissance du numérique qui aide à franchir les étapes du projet initial : dépasser le format statique et plat de la peinture (et même celui du volume inerte en trois dimensions), sans pour autant se détacher de la matière et de sa plasticité.

J’ai déjà développé ces grandes étapes passant par la Réalité Augmentée dans mon billet du mois de janvier (autres exemples à l’appui), mais suis heureux d’être (bien avant ces dernières avancées), arrivé à créer une modification chromatique du tableau et de sa perception visuelle selon le point de vue, qui explique combien l’opinion et le jugement changent selon la perception que nous avons des choses, ouvrant en cela plus d’objectivité et d’acceptation des différences dans les concepts que nous avons de la vie.

Rassurez-vous, je ne veux pas vous entraîner dans des calculs techniques, informatiques ou numériques complexes qui ne concernent que moi, mais au contraire, vous aider à prendre du recul par rapport à votre expression personnelle et vous mettre à l’aise dans l’acceptation de la nécessité du facteur temps pour progresser selon vos objectifs, c’est pour cela que je dis souvent qu’arriver à se faire plaisir en interprétant à votre manière ce qui vous touche (sans arrivisme ni prétention) est déjà un formidable résultat.

Je mets là en valeur la nécessité de réaliser son propre « commencement » en se projetant dans le temps sans restriction (ne vous dites surtout pas « combien de temps il me reste à vivre », car en art plus qu’en toute chose le temps est relatif, une minute peut être l’éternité, d’ailleurs on « arrête » le temps quand on crée).

Pensez, par-delà la réalisation d’une chose qui vous a apporté du plaisir (et prouvé que vous aussi vous êtes capable de traduire le monde qui vous entoure, d’exprimer vos émotions ou votre propre univers intérieur), à ce qui a motivé ce désir ? 

À ce que vous aimeriez à présent réaliser de nouveau et pourquoi ?

Réfléchissez à ce qui compte pour vous dans votre rapport au monde, afin de le faire coïncider avec ce que vous aimeriez créer maintenant : ce que vous aimez, par quoi passe le sens du beau et de votre existence pour vous, et comment pourriez-vous mettre tout cela en valeur dans votre manière de travailler tout en vous faisant plaisir sans trop vous précipiter ?

En ce qui me concerne, on m’a plusieurs fois dit que l’on pouvait y parvenir par la méditation ou d’autres formes d’ascèse. C’est excellent pour certains (peut-être pour vous si vous essayez) ?

Mais par rapport à l’expérience que j’en ai (certainement n’étais-je pas allé assez loin dans ce domaine-là), ce que j’ai vécu dans les stages de ce type ne m’a pas apporté grand-chose, et n’a rien à voir avec ce que j’ai ressenti dans l’action physique engagée (à la fois sportive et créative) en pleine nature (particulièrement les fois où je pense avoir agi en état de flow ou très proche).

Attention, je ne vous invite pas à faire pareil, je vous dis simplement que chacun doit trouver son impulsion créative personnelle la mieux adaptée au chemin qui l’inspire le plus, et que cela peut passer par des expériences multiples et variées qu’il ne faut pas hésiter à tenter si elles ne vous mettent pas en danger physique, moral, ou psychologique.

Ces expériences et découvertes, poursuivies par de nombreuses autres en milieu karstique, alpin ou aérien continuent d’alimenter mes créations actuelles, apportant sans cesse de nouvelles visions, de nouvelles idées.

Je prépare d’ailleurs un projet que je crois novateur, qui apportera sa part inédite à ce qui a déjà été fait.

Il en est de même dans toutes les situations où je m’implique totalement, allant jusqu’au bout de moi-même pour être davantage en connivence avec les éléments et le vivant, car c’est dans ces tentatives de dépassement que se présentent à moi les idées les plus novatrices qui me font avancer.

Le prochain objectif en ce qui me concerne (ce projet que je vais partager avec vous à travers mes futurs billets) va donc être, après avoir apporté davantage de vie à mes créations en les amplifiant d'une autre réalité (augmentée), de réaliser une peinture dans laquelle vous allez pouvoir « entrer » physiquement, la découvrir au cœur même du champ pictural comme si vous entriez dans sa réalité tridimensionnelle, une chose extraordinaire qui n’a encore à ma connaissance jamais été réalisée !

Imaginez : si vous arriviez à peindre un paysage en traduisant le chant des grillons et des oiseaux, ce qui est tout autour de vous, et que les spectateurs de votre œuvre puissent « entrer dedans », s’y retrouver comme quand vous y étiez, ce serait magique, n’est-ce pas ?

Alors, à bientôt pour la suite, et en conclusion sans aller si loin, je vous invite comme on le dit communément à sortir de votre « zone de confort » chaque fois que vous le pouvez par de nouvelles expériences créatives, ou par des processus plus ambitieux que votre pratique habituelle, cela finira par s’avérer pour vous très profitable un jour.

Enfin, pour terminer avec une nouvelle qui intéressera celles et ceux qui me suivent en stages carnet de voyage à l’étranger, j’ai le plaisir de vous informer que j’ai été nommé « Expert » de l'agence "Expériences du monde" (en même temps que quelques autres spécialistes, chacun dans leur domaine respectif). C’est d’ailleurs cette sympathique et dynamique agence spécialiste du voyage sur mesure qui assura notre logistique au stage carnet de voyage en Aragon au mois de septembre prochain (pour information, une place en chambre individuelle risque de se libérer prochainement pour raison de santé : si vous voulez en profiter contactez-moi !

17 Responses

  1. Kuntzer
    | Répondre

    Il est certain qu’on est loin du simple carnet de voyage!!! Tu as toujours le cerveau en ébullition!!!

  2. Claudie
    | Répondre

    Cher Alain,
    Ta démarche va bien au delà d’une simple démarche artistique, c’est une recherche philosophique et métaphysique.
    J’apprécie tellement…
    Tu dépasses largement le plan de la technique esthétique plus ou moins parfaite qui est un but (ou une fin) pour d’autres, tu ignores les modes et règles des circuits les plus habituels du « marché » de l’art, tu fais fi des jugements et des critiques pour suivre ton chemin personnel, une quête sincère d’absolu et le besoin essentiel de te relier directement aux Eléments primordiaux… et ce chemin tu le suis comme tu fais tout le reste, avec enthousiasme, avec émerveillement et avec bonheur!
    Un grand MERCi, cher Alain!
    et bonne route…

    • Alain-MARC
      | Répondre

      Merci à toi, Claudie, tu sais ce qui est important et ce qui l’est moins ! Mais dans ce combat au quotidien (parce que c’en est un), je tiens à rester objectif par rapport à ce qui peut être le plus utile à autrui dans ce que je fais : aider les autres à se poser des questions dont les réponses leur appartiennent, certes, mais qui parfois, peuvent les aider à se sentir plus « humains » ou à voir les choses différemment de la façon dont ils les voient habituellement. Et même si cela ne peut leur apporter qu’on moment d’étonnement, de surprise, ou un simple instant d’évasion, je saurai au moins que ce je fais n’aura pas tout à fait servi à rien…

  3. Jackie
    | Répondre

    Une très belle démarche qui parle à l’oreille et au cœur de tous ceux qui veulent aller au-delà des apparences
    MERCI Alain

    • Alain-MARC
      | Répondre

      Je vois que pour l’instant tous vos retours proviennent de peintres, je vous en remercie, j’espère que je que j’écris n’est pas compréhensible que par des peintres ?

  4. WERCK Isabelle
    | Répondre

    Merci beaucoup, Alain, entre autres pour cette vidéo qui nous plonge dans un monde parallèle, à un instant d’exception, de lumière dans un fabuleux décor de ténèbres. Et aussi pour cette réflexion sur toute l’amplitude spirituelle de la démarche créatrice.

    De toute façon l’artiste ne peut pas exprimer tout l’ineffable qu’il entraperçoit ; mais c’est déjà beaucoup s’il s’en approche le plus possible, et les autres le ressentent (en principe).

    Très bonne suite ! Bien amicalement, Isabelle

    • Alain-MARC
      | Répondre

      J’aurais aussi pu parler de la « musique » (naturelle, que l’on entendait certains jours), produite par le bruit du vent venant de l’extérieur qui résonnait avec un effet d’écho mêlé à celui du cri des craves, et les notes étranges des gouttes d’eau tombant de la voûte… Je suis certain que tu aurais établi des rapports presque mystiques avec les compositions des plus grands musiciens évoquant la nature, et une spécialiste comme toi s’y serait régalée ! Si j’y redescends un jour de tramontane, je vais emporter mon petit Zoom avec moi, et essayer de t’enregistrer ça…

  5. Daniel Pascot
    | Répondre

    Merci Alain de nous exposer aussi clairement ta démarche créatrice et ainsi de nous aider à chercher comment dépasser la simple récréation artisane ou culturelle. Pour nous qui te suivons (ou essayons!), c’est un défi, car toute création nécessite la maîtrise d’un outil, sinon elle ne peut pas être exprimée au-delà du créateur et l’outil que tu privilégies actuellement n’est pas à la portée de la plupart d’entre nous.

    Cependant, comme tu le signales ce qui importe au destinataire de l’œuvre, ce sont l’objet (intention de l’artiste) et le résultat de la création (l’œuvre) et non la pratique de l’outil. Mais, je pense, aussi surtout comment il la reçoit.

    Cela résonne avec ma lecture en cours du dernier livre de Dany Laferrière, Sur la route avec Bashō, qu’il qualifie de roman, mais en fait, c’est une suite de pensées qu’il a lui-même illustrées ou complétées graphiquement (je suis un fan de ses derniers 4 livres ainsi réalisés). En voici quelques-unes sur lesquelles je médite présentement :
    – Quand on regarde un tableau, on doit croire qu’il nous regarde aussi.
    – Assis près de la fenêtre, j’ai longuement pensé à Henri Matisse
    – Le papier aura toujours le dernier mot
    – L’image fixe provoque des émotions beaucoup plus complexes que les images en mouvement
    – L’automne sert à mourir.

    Elles posent toutes avec différents angles l’éternel problème de la relation entre l’artiste, son art et son public. À ce problème, je pense qu’il n’y a pas de réponse définitive et que c’est bien comme ça. D’où l’importance et l’intérêt du partage de ta démarche qui bien sûr dépend de l’outil, mais va bien au-delà.

    • Alain-MARC
      | Répondre

      Merci pour ton commentaire, Daniel, je suis tout à fait d’accord avec Bashō, même si l’un de mes défis, dans ma seconde phase de création personnelle que je n’ai pas encore eu le temps d’aborder ici (celle qui concerne le numérique appliqué aux tableaux ou sculptures par le biais des Réalités Mixtes et augmentées), est justement de provoquer des émotion différentes de celles de la contemplation du tableau, encore qu’il y a un antagonisme à transformer en complémentarité entre les deux. Coïncidence que tu évoques Matisse à travers son propos car je travaille justement sur des transpositions de papier très colorés que je maroufle sur toile, qui, bien que se rapprochant davantage d’un effet « vitrail » que peinture pouvant faire penser à Matisse, n’en est pas moins une référence à son inspiration.

  6. Elizabeth Rochet
    | Répondre

    Encore une fois, tu nous tires vers le haut, même si nous avons du mal à décoller et élever notre pensée, que nous restons picturalement très terre à terre et que nous n’atteindrons jamais ta créativité bouillonnante ! Tes billets sont une parenthèse magique, spirituelle et philosophique qui nous oblige à nous remettre en question, même si ce n’est que ponctuellement, hélas! Te lire est toujours enrichissant, et nous te lisons avec plaisir et intérêt. Bien amicalement. Elizabeth

    • Alain-MARC
      | Répondre

      Mais justement, je souhaite vous aider à entrer dans des démarches qui peuvent vous amener plus loin que le simple plaisir de réaliser de jolies aquarelles, ce qui est déjà formidable !
      – Pourquoi ? Pour dépasser vos horizons. Parce que le bonheur que vous en retirerez quand je vous aurai aidé à trouver votre chemin (original et forcément différent de celui des autres), qui sera le reflet de votre âme et pas seulement de votre maîtrise technique (souvent assimilée au simple talent) lorsque vous aurez fait le tour du domaine certes vaste mais limité des expressions à sens unique, alors là, vous connaîtrez un bonheur qui dépassera tous ceux que vous avez déjà connus dans le domaine créatif…

  7. gerlinger
    | Répondre

    cher Alain
    à quand un stage art, méditation, reliance au Grand Tout ? est-il encore temps pour cet été ??
    c’est une autre manière de parler de création augmentée
    je suis motivée pour partager cela avec toi et d’autres cheminant(e)s, ce serait formidable…
    oui dépasser la technique pour me relier à ce qui a envie de s’exprimer à travers moi…
    j’y arriverai sûrement plus aisément dans l’énergie d’un groupe bienveillant

    • Alain-MARC
      | Répondre

      Tu as raison c’est ce qu’il faudrait faire ! Mais pour cette année (et la prochaine aussi) tout est déjà programmé, archi-surbooké, avec mille sollicitations auxquelles je ne peux pas non plus répondre à cause des autres engagements ! C’est pourtant une excellente idée, je vais réfléchir comment faire pour les prochaines années car il faut une formulation facile à assimiler, mais qui va me demander beaucoup préparation le jour où je le ferai… Mais en attendant, à bientôt pour la suite, au moins ici !

  8. micheline vaudenay
    | Répondre

    bonjour Alain
    Encore une fois tu nous fait nous lever, aller plus loin, sortir de notre zone de confort, comme tu dis. En te lisant je me remémorais une aquarelle que nous avions faite dans un stage de Provence: si les couleurs rappelaient ce que je voyais, il manquait le champ des grillons, la brûlure du soleil, le souffle de la petite brise etc… C’était dans mes souvenirs mais ce n’était pas sur mon papier. Je ne sais pas si j’arriverai à faire ressentir justement ces sons et ces odeurs mais cela me poussera à aller plus loin. Tout en restant dans le banal concret du pinceau, du papier et de la couleur, l, e monde virtuel m’étant hors circuit (quand je vois déjà le temps que je mets à écrire un mail….).
    Merci Alain , comme l’a écrit quelqu’un ci-dessus, la lecture de tes billets nous tire vers le haut. C’est de la philosophie et un art de vivre. C’est beau.. A quand le prochain billet ?

    • Alain-MARC
      | Répondre

      Merci pour ton commentaire Micheline, j’espère que je ferai le prochain billet bientôt (c’est jute le temps qui me manque, car j’ai beaucoup de choses à partager qui peuvent vous )!

  9. Elisabeth
    | Répondre

    Bonjour,
    Je fais partie de ces affreuses personnes qui ne prennent pas assez de temps pour vous lire…mais quel régal de découvrir vos peintures semi abstraites, hautes en couleurs…elles me parlent profondément…sans voyager dans des grottes, je suis allée chercher au fond de moi, dans les aspérités de mon inconscient, ce genre d’images… Cela me rassure de voir que vous vous emparez de ce genre d’expression, vous qui êtes si attaché au réel. Je vous souhaite de beaux voyages cet été, de belles rencontres, de beaux moments de créativité… J’ai encore partagé votre lettre pour une amie qui est aussi dans la créativité. Très bonne continuation.

    • Alain-MARC
      | Répondre

      Merci, Élisabeth, je vous comprends quant au manque de temps, nous sommes dans une époque on on en manque énormément (moi aussi j’en manque pour aller jusqu’au bout de tout ce que je voudrais faire), et puis, je suis un peu long si je veux suffisamment expliquer ! Ce que vous me touche, non seulement parce que cela me fait bien sûr plaisir, mais surtout, parce que cela me permet de « transmettre » vos compliments aux beautés du monde qui m’ont inspirées, on ne remercie jamais assez le « beau », le « vrai », le « grand »…

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