De l’importance des chemins.

« Adieu, riche, charmant pays,

Mon cœur bat, mon âme est émue,

Adieu, riche, charmant pays,

Adieu vous tous, mes vrais amis ! »

Hervé ROUGIER¹ citait ainsi dans un de ses brillants écrits (« Éloge des chemins ») les mots d’Agricol PERDIGUIER², Compagnon du Devoir partant sur les routes en 1825…

L’écrivain³, philosophe et poète, sensible et brillant érudit de la langue française, nous parle dans cet article des « miracles des chemins », ou plutôt des rencontres faites sur les chemins.

Miracles simples et pourtant merveilleux, il dit ce que pour lui le chemin signifie : « …il est là, pour que les hommes aillent les uns vers les autres, qu’ils s’entraident, marchant de concert en joie et allégresse. Les chemins font le tour de la Terre, et comme la Terre est ronde, on a l’impression qu’ils s’enlacent comme les fils d’une pelote . »

Il cite dans le même article JEAN MARC et ses personnages qui s’en vont, reviennent, ou contemplent le monde qui défile autour d’eux. Eux, ils suivent leur étoile, comme disait le forgeron sculpteur, « portant le soleil au chapeau, semant avec leur cœur », le sien qui fonctionnait comme une boussole au printemps des jours heureux…

Cette « Maternité venant de la fontaine », sculpture de fer forgé par JEAN MARC, marche en portant son petit sur le chemin qui les ramène de la fontaine au logis. Elle symbolise à elle seule toute la beauté simple de la vie, où l’enfant, avant même d’être guidé dans sa marche vers l’avenir, est nourri de cette eau si précieuse, indispensable à l’existence, qui trace elle aussi son « chemin » long et inéluctable jusqu’à l’océan...

Car si Agricol PERDIGUIER et JEAN MARC ne sont plus, marcheurs dans leur vie pour un idéal élevé, Hervé ROUGIER portant haut le sien, nous a également quittés en octobre dernier, laissant derrière lui les chemins de ce monde pour ceux, inconnus, de l’après-vie, appartenant au mystère du futur de nos destinées.

Je repense aussi à mon frère Jean-Pierre, chantre des forêts profondes, amoureux de la nature inhabitée, poète des bois flottés qu’il ramassait sur les rives du Saint-Laurent et transformait en sculptures animalières, ce frérot au grand cœur lui aussi parti trop vite l’été dernier, dans ce magnifique Québec où il nous emmenait à la rencontre des ours, des orignaux et des oies sauvages, au milieu des ors et des pourpres de l’été indien…Cher Jean-Pierre, tu m’emmenais peindre en canoë au cœur ce cette nature immense, fragile, et flamboyante, et je n’oublierai jamais ce que tu m’as transmis dans ce qu’elle a de sacré : la nécessité de la respecter, de la protéger, non seulement parce qu’elle est belle, mais aussi parce qu’elle contient les remèdes à tous nos maux pour qui se donne la peine de chercher cet apaisement.

– Et Régean, l’indigène si cultivé venu du lac Saint-Jean, plein de sagesse et d’humanité chez qui tu m’avais amené ?

Il est lui aussi parti trop vite avant qu’on ait le temps de se retrouver pour continuer ensemble un petit bout de nos chemins !

Je voudrais non seulement leur rendre hommage, sans oublier non plus les êtres aimés disparus avant eux (car ils nous ont mis et accompagnés sur nos propres sentiers de la vie), ni celles et ceux de nos amies et amis stagiaires que nous ne verrons plus jamais parmi nous, mais aussi rendre hommage à quiconque trace ou suit un chemin de lumière, de paix et d’amour.

Car ce qui est accompli par la pensée et l’art des belles choses, qu’elles soient écrites, crées, ou simplement transmises de quelques gestes ou quelques mots, laisse les traces d’un ferment qui ne peut que nous grandir, et grandir après nous les générations qui en auront la mémoire.

Alors, devant ce constat de la brièveté de l’existence où le chemin suivi est si important pour que s’élève l’avenir, je ne peux que me révolter et crier mon impuissance devant ce cataclysme, cette décadente ignominie d’une guerre si proche (et, bien sûr, de toutes les autres guerres), quand nos frères et sœurs des confins de l’Europe fuient sur d’autres chemins les atrocités dont ils ont pu, quant à eux, réchapper…

Non, je ne peux pas être heureux, peindre et créer sereinement, m’amuser, rire, chanter, quand tant d’innocents souffrent atrocement, sont si cruellement exterminés, de façon ignoble, au point que je ne sais comment taire ma colère, ma révolte, mon dégoût, alors que la vie de tout être humain est liée à son prochain par les invisibles ramifications des chemins matériels et de pensée qui nous différencient de l’animalité  !

– Mais que faire, à part aider ici ou là celles et ceux qui arrivent et ont besoin de nous, et réfléchir au sens de tout ce qui, dans notre art, dans le combat de vie que nous menons, ne soit un témoignage et une lutte pour défendre et réhabiliter les valeurs humaines fondamentales que sont la liberté, la paix, l’amour du prochain, et la fraternité ?

Je trouve même en ce moment, que le voyage tel que nous le vivons généralement en tant que divertissement n’a plus guère de sens, et que l’aquarelle, ou le « carnet de voyage »hors pratique d’accomplissement personnel, est d’une grande futilité par rapport à tout cela : un artiste se devrait, en plus d’être visionnaire, de transcender le réel pour mobiliser et élever les consciences dans une volonté du mieux-être collectif et de l’universalité du partage des valeurs essentielles déjà citées.

L’énergie qu’il doit transmettre à travers son art doit créer une volonté forte et positive dans le cœur et l’esprit de ceux qui rencontrent le fruit de son intuition, de son travail, de ses connaissances, de ses réflexions, et de son inspiration.

– Mais on fait ce que l’on peut avec les moyens dont on dispose, et dans ce cas, la « beauté » toute simple n’est-elle pas déjà un premier objectif à atteindre ?

– Tendre vers elle n’est-il pas un premier pas vers la vérité de ces valeurs-là ?

« Anthropoïde divinité »

Sculpture s’inscrivant dans la démarche de mes travaux porteurs de symboles des années 2018 – 2021, sous inclusion en cristal de synthèse, amplifiée par Réalité Augmentée. Elle est à regarder avec le scanner de l’application Arloopa. Vous pouvez télécharger cette application sans le moindre danger sur vos smartphones et tablettes, c’est un outil très ludique avec lequel vous pourrez étonner vos proches et même créer vous aussi en Réalité Augmentée !

Pour le reste, j’avais d’ailleurs, dès 2018, pressenti le changement de monde que nous traversons, par exemple en arrêtant d’animer des stages intercontinentaux, en prédisant que certains importants salons des carnets de voyage ne se réaliseraient pas en 2020 (je ne savais pas encore pourquoi, c’était une intuition), etc., mais surtout en réalisant de 2018 à 2021 plusieurs toiles quasi « prémonitoires », autant par rapport à l’épidémie de COVID, que vis-à-vis des basculements majeurs dont nous sommes témoins et qui ne font que commencer (je pense aussi aux grands bouleversements qui viendront insidieusement transformer nos vies dans les mois et les années proches).

Cette petite sculpture doublée d’une « entité » s’élevant et flottant au-dessus de sa prison de verre comme une manifestation de sa spiritualité (non prise ici selon son sens religieux, mais comme de ce qui relève de la noblesse de l’esprit), perceptible dans une réalité toute autre que celle de la matérialité (fut-elle transparente), ici « augmentée » dans une conscience différente, est un questionnement sur la nécessité de réhabiliter le symbolique et la transcendance en art, comme celle de délivrer nos concepts de la prison de verre qui les empêche d’élever nos actes et nos pensées à des valeurs universelles aptes à nous grandir en améliorant le monde.

Comme le dit Jean CLAIR dans son livre Hubris« L’art peut-il rendre aux hommes leur rôle de « gardiens du monde » – pour éviter qu’il ne devienne im-monde, hostile à la présence des hommes. » ?

Pour information : cette vidéo est l’enregistrement de que vous pouvez voir du double holographique de ma petite « divinité » si vous scannez sa photo du chapitre précédent avec l’application ARloopa. Mais savez-vous que j’ai composé la « musique9» de cette courte vidéo en appliquant sur la silhouette de la petite divinité vue de face un algorithme qui me permet de transformer formes et couleurs en musique ? 

Cette « musique » n’est pas inclue dans l’entité 3D visible avec l’application en AR, mais c’est en quelque sorte la transposition sonore de cette sculpture et de son « double holographique », ce qui prouve une fois encore que formes et couleurs peuvent générer dans l’invisible des interactions au pouvoir insoupçonnable !

"Chiroptera Universalis" Peinture et Réalité Augmentée Art contemporain Alain MARC karstique" Peinture et Réalité Augmentée Art contemporain Alain MARC« Chiroptera et l’oracle des quatre lunes »
Acrylique sur toile 50 x 50 cm
Amplifiée en Réalité Augmentée
Visible avec l’application ARTivive

Peinture « prémonitoire » réalisée en 2018. Injustement accusée de véhiculer les pires calamités en même temps que son ami pangolin, Chiroptera se détache de la gangue millénaire des nuits karstiques pour fuir notre univers dans un métallique froissement d’ailes. Seules, les quatre lunes continuent de nous transmettent leur bienveillante énergie dans ce changement de monde depuis longtemps prédit…

Mais pour en revenir au propos de ce billet, malgré les apparences du contraire, ce n’est pas avec pessimisme que je regarde l’avenir, mais avec la volonté de reconsidérer l’acte créatif comme un nouveau « levier de conscience », en m’inscrivant davantage dans un désir de transcendance, de diffusion des valeurs les plus riches transmises par ceux qui nous ont quittés (qui étaient des exemples), et les vertus universelles d’humanisme et paix portées par ceux qui restent, car il n’appartient qu’à nous d’agir pour participer à une positive avancée du monde par nos actions et les chemins que nous prenons.

Aussi, en ce début avril que mars n’aurait jamais imaginé si glacial et neigeux, je vous propose de partager avec vous ce nouveau cheminement avec mon travail créatif, mes réflexions et mes projets, et avec votre indirecte présence de m’y accompagner (voire d’y participer) par vos réactions et vos commentaires dont ces billets seront le reflet !

Renvoi aux exposants :

¹ Tous les textes écrits en bleu sont liés aux ressources, références, ou articles les concernant, il suffit de cliquer dessus pour les ouvrir en fenêtre annexe.

² Agricol PERDIGUIER : voir https://fr.wikipedia.org/wiki/Agricol_Perdiguier

³ Nombreux ouvrages sur Amazon ou à la FNAC

L’aquarelle comme le « carnet de voyage » (de même le voyage) doivent être selon mon point de vue, par-delà un accomplissement personnel, un moyen de connaissance, d’apprentissage, de culture, de transmission, et de partage…

Et échappatoire thérapeutique…

Revoir le parcours récent : https://alain-marc.fr/2022/01/24/art-informel-ar-et-crypto-art-dalain-marc-au-20-01-2022/

Voir https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Clair

Cette application gratuite et sans danger (qui fonctionne aussi bien sur appareil Android ou Apple) est très facile à installer sur son smartphone ou sa tablette (acceptez l’accès à la caméra et au micro), et à enlever quand on n’en a plus l’usage (mais je vous conseille de l’y conserver si vous voulez visionner les futures créations l’utilisant, car doublées de Réalité Augmentée visible avec elle, que je partagerai avec vous ici ou en exposition). Elle vous permettra aussi de vous amuser avec votre entourage et vos enfants grâce aux nombreux éléments qu’elle propose de façon native (certains payants, mais d’autres offerts avec l’application, son usage en ce qui concerne le visionnage des mes œuvres étant pour l’instant gratuit, même si le coût pour moi reste élevé).

9 Je partagerai avec vous dans de futurs billets d’autres transpositions de peintures ou sculptures en « musique » (ou tout au moins en « traduction sonore », car il ne s’agit pas vraiment de composition au sens musical du terme, mais tout au plus « d’arrangements » et de bidouillages informatiques basés sur les formes, les couleurs et les valeurs à partir d’un algorithme développé – dans un autre but – par un musicien californien contemporain, et dont j’ai modifié et adapté l’usage à mon travail).

30 Responses

  1. Bonjour Alain.

    Je viens de lire ton émouvant article et à cette citation :

     » Je trouve même en ce moment, que le voyage tel que nous le vivons généralement en tant que divertissement n’a plus guère de sens, et que l’aquarelle, ou le « carnet de voyage » hors pratique d’accomplissement personnel, est d’une grande futilité par rapport à tout cela : un artiste se devrait, en plus d’être visionnaire, de transcender le réel pour mobiliser et élever les consciences dans une volonté du mieux-être collectif et de l’universalité du partage des valeurs essentielles déjà citées ».

    je t’apporte mon point de vue :

    Effectivement l’approche du voyage tel que nous le vivons en tant que divertissement reste souvent superficielle, par ce qu’elle s’inscrit dans une démarche mercantile. Par exemple, dans certains voyages organisés, le but recherché est avant tout de faire consommer les pigeons de touristes que nous sommes, au détriment d’un partage de richesse. Je ne dis pas non plus que tous les endroits ou les guides nous emmènent sont inintéressant, mais souvent, en cherchant à sortir des ornières, on découvre d’avantage de richesses. Et puis, les voyages à l’échelle industrielle dans un environnement bling-bling ne m’attirent plus guère (mais cela, il faut l’avoir pratiqué pour ensuite le critiquer).

    Pour ce qui s’agit de la pratique de l’aquarelle ou tout autre techniques, là aussi, l’objectif de certains organisateurs est avant tout mercantile au détriment d’un esprit d’échanges, bref, se faire du business en misant sur la fascination que symbolise l’Art, avant tout autres considérations.

    Tant de personnes d’une très grande valeurs auraient mérité d’être d’avantage reconnus dans leur existence, je pense notamment à Dominique Armilhon, par exemple.

    • Alain-MARC
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      Tout à fait d’accord, Nicolas ! Et tu as raison de rappeler à nous Dominique ARMILHON que j’aurais également pu citer, tu as raison de le faire. Son génie aurait été reconnu, il n’aurait pas souffert comme il a souffert. Sa gentillesse, sa discrétion et son talent nous manqueront toujours !

  2. Je pense que nous sommes tous dans le même état de sidération. A nous de tenir bon mentalement, de nous aider les uns les autres, et de regarder vers l’avenir. L’art nous aide, nous apaise. Merci pour ton billet. Amicalement

    • Alain-MARC
      | Répondre

      Oui, Jacqueline, tout à fait ! Et que l’art, à quel degré de pratique et dans quel domaine que nous l’exprimions, soit un moteur pour nous situer dans une dynamique de mieux être du monde, et plus dans une sphère d’oubli, d’indifférente ou pire de stérilité !

  3. micheline vaudenay
    | Répondre

    tout à fait d’accord avec toi. Justement les voyages que je faisais avec toi pour les carnets de voyage, étaient dans ce but : connaitre le monde, les gens, leurs vies. Mes carnets, même si imparfaits qu’ils soient, me sont une source de joie dès que je les ouvre : moments « magiques » comme nous les désignions.
    Notre époque, depuis deux ans est complètement bouleversée. Hors les craintes qu’elle fait naitre, elle m’a apporté la notion d’âge qui me dit qu’il reste tant de choses à connaitre et, peut-être si peu de temps pour en faire connaissance. J’ai une boulimie de connaissances. Tout ce qui peut m’apprendre quelque chose est la bienvenue. Tes réflexions font partie de ces connaissances. Je cherche comment faire pour que mes aquarelles « servent » à quelque chose. Servir, apprendre, faire comprendre….. Vaste programme. Je te suis dans tes chemins (pas trop de montées, quand même !!).

    • Alain-MARC
      | Répondre

      Merci pour ton commentaire, Micheline, mais ne t’en fais, tes aquarelles et carnets feront toujours le bonheur de quelqu’un un jour, parce qu’ils sont réalisés avec authenticité et un désir de connaissance et de témoignage qui t’honorent ! Et j’espère que nous vivrons assez longtemps pour faire encore plein de choses magnifiques et passionnantes, pour continuer d’apprendre beaucoup, et de transmettre tout autant.

  4. Daniel
    | Répondre

    Je partage l’analyse de Nicolas globe croqueur (et la tienne bien sur). L’art est une ressource (peut être la seule) pour permettre à l’humanité de s’élever au dessus de la barbarie (dont une part reste tapie au fond de nos gênes).

    « On rentre le loup en soi pour afficher la toison du mouton. » (Matthieu 7,12)

    • Alain-MARC
      | Répondre

      …Eh oui, cela me laisse songeur en pensant qu’un certain patriarche Cyrille a sans doute dû se pencher sur ce début du 7ème chapitre du sermon sur la montagne de l’Évangile de St Matthieu, en disant le 27 févier dernier : « A Dieu ne plaise qu’entre la Russie et l’Ukraine s’étende une ligne terrible, rougie par le sang de nos frères. » !

  5. JACKY
    | Répondre

    Cher Alain,
    Merci pour ton cri de douleur et d’espoir exprimé dans ton dernier billet.
    Au-delà de leur forte symbolique, les chemins dans leur réalité nous aident dans la vie et sont porteurs de créativité.
    Je partage pleinement ta « définition », comme quoi l’aquarelle comme le carnet de voyage qui en est le recueil personnel, doit être un moyen de connaissance, d’apprentissage, de culture, de transmission et de partage.
    Au plaisir de te lire,
    Jacky

    • Alain-MARC
      | Répondre

      Heureusement, je pense que nous sommes nombreux à penser cela, et c’est, tout de même, assez rassurant…

  6. Bronzin Martine
    | Répondre

    cher Marc,

    Loin des yeux, près du coeur ! Et quel coeur tu as ! Débordant d’amour, de vie, de partage ! Merci !
    A propos de partage, je suis d’accord avec toi : donnons du sens à la vie ! C’est en créant, toi en peignant, moi en essayant de peindre 😉 et en écrivant, que nous pouvons « être avec », comme le titrait Anna Gavalda , être « ensemble, c’est tout » ! Dans nos vies respectives, au milieu de ce qui bat et de ceux qui se battent au quotidien, au milieu de ce qui est calme et violent à la fois, comme la nature. En étant « humain », on trouve le chemin du sens de la vie et la joie!.
    Belle journée ! (au plaisir de te retrouver, l’an prochain, peut-être, quelque part dans ton joli pays ! )

    • Alain-MARC
      | Répondre

      Oui, tu as raison, Martine, et c’est vrai aussi dans ce que tu écris. On est quelque part une grande « famille », espérons que nos mots, nos créations multiples et complémentaires, viendront apporter de l’énergie positive apte (faute de plus efficace) à participer à la paix et une harmonie que l’on voudrait universelle !

  7. Bronzin Martine
    | Répondre

    Cher ALAIN, bien sûr 😉

  8. Paul GIAUME
    | Répondre

    Tes textes que tu nous offre sont toujours une merveille MARC et leur chemins nous atteignent au plus profond.
    Je ne vais pas en dire beaucoup plus pour l’instant car je suis actuellement alité et en pleine faiblesse car mon corps est en plein travail de guérison avec fièvre et autre symptômes .
    Un grand merci pour tout ce que tu offre à la vie et à tout ceux que tu rencontre sur ton chemin
    Paul

    • Alain-MARC
      | Répondre

      Merci à toi, Paul, ce que tu transmets de ton côté est aussi toujours très intéressant, mais surtout, rétablis-toi vite qu’on ait le plaisir de te savoir en grande forme très bientôt !

  9. Denise Poirier
    | Répondre

    Bonjour à vous Marc et à Nicolas globe croqueur,

    Il est vrai que les voyages tel qu’on les faisaient ne seront plus autant appréciés et recherchés. Un échange entre les artistes seraient beaucoup plus significatif et intéressant. J’ai eu cette chance d’être accueillie par un dame Française lors d’un symposium d’aquarelle à Brioude. Deux semaines à échanger avec des aquarellistes de différents pays. Ce voyage compte parmi mes plus beaux voyages et celui qui a été le moins onéreux. Nous étions de la France, Belgique, Pologne, Inde, Ouzbékistan et moi du Québec. Je garde ces rencontres précieusement dans mon cœur.

    • Alain-MARC
      | Répondre

      C’est cela la fraternité et le partage, comme on aimerait que ce soit possible partout !

  10. AZZAZ Yamina
    | Répondre

    Bonjour à vous Alain marc,

    je reçois votre newsletter pour avoir un jour rêvé aller faire un stage avec vous, ce que je n’ai jamais pu mettre en place, pour diverses raisons… mais depuis deux ou trois ans je lis vos envois et je suis ce que vous faîtes.Je vous remercie de ce dernier envoi qui montre que quelque chose a vraiment changé au royaume des humains et ne pourra plus être pareil…
    J’écoutais ce matin à la radio Delphine Horvilleur dire que de la société de consommation, nous devions passer à la société de consolation, celle de la chaleur, du partage, de la solidarité…alors oui, allons sur les chemins pour nous rencontrer.
    Vos sculptures sont étonnantes.
    Yamina

    • Alain-MARC
      | Répondre

      Merci à vous Yamina, oui, nous avons tous à bâtir l’avenir pour un monde meilleur ! Nos parents, qui avaient connu d’autres conflits et souffrances pensaient y être parvenus… Reprenons le flambeau et agissons au mieux de nos possibilités pour que nos enfants et petits-enfants n’aient pas à redire la même chose au cas où nous n’y parviendrions pas.

  11. petit
    | Répondre

    Monique Petit
    Cher Alain,

    Le monde que nous vivons maintenant est plein de souffrances.
    Nos regards sur la nature en toutes saisons et tous pays nous aident à effacer un peu la noirceur des humains. Merci ALAIN d être toi « un bon humain ».
    bisous
    monique et andré

    • Alain-MARC
      | Répondre

      Très heureux de vous lire, Monique, André, avec tous les bons souvenirs liés à ce qui est beau dans le monde ! Croyez bien qu’on ne vous oublie pas !

  12. MOUCHET
    | Répondre

    Bonjour Alain,
    Merci pour ton billet qui joue sur les fibres sensibles du passé, du présent et du futur que composent la vie et la mort de chaque individu. L’épisode mondialisé de la gestion d’un virus, avec restrictions des libertés, de la fraternité et de toutes les valeurs humaines fondamentales, (comme se déplacer librement sur les chemins et peindre une aquarelle !), a entraîné une grande désillusion, partagée par tous. Cependant, il est nécessaire d’entrer en résistance.
    Je suis toujours dans le Parc de Cabo de Gata en Andalousie. J’ai participé à des petits marchés d’artisan, où j’ai exposé mes carnets de voyage (rien à vendre !). Ainsi, j’ai connu d’autres peintres « voyageurs ». Ensemble nous avons fait des sessions (gratuites bien sur) pour peindre en pleine nature. J’ai pu leur communiquer un certain savoir (acquis en partie à tes côtés, merci encore Alain). Je suis heureuse de pouvoir partager et transmettre cet art bien particulier du carnet de voyage. J’évolue aussi vers la peinture de lieu de vie, où je dessine les gens dans leur activité. Et j’évolue aussi sur comment, dans un même dessin, représenter le passé, le présent et le futur. Car n’oublions pas que le futur est composé du passé et du présent. Alors entrons en résistance. Ne perdons pas nos acquis de simplicité, de nature et de joie de partager. Le carnet de voyage est parfait pour cela.

    • Alain-MARC
      | Répondre

      Super de t’imaginer toujours dans ce bel endroit que j’aime particulièrement Tu es comme à part du monde (en espérant que les pistes des Sierras de los Filabres, de Alhamilla, de Grazalema, et du désert de Tabernas ne soient pas toutes goudronnées) ! Et tu as raison, la peinture rapproche les êtres, c’est bien ce que tu fais là-bas, et c’est très intéressant ton idée de traduire la dimension du temps dans ton travail. Quant à la nature, elle au moins, devrait pouvoir nous régénérer (si on ne la détruit pas toute avant) !

  13. Daniel Pascot
    | Répondre

    Votre commentaire est en attente de traitement. : correction

    Merci Alain de nous aider à renouer avec l’essentiel par ton humanité et ton talent.

    Churchill pendant la deuxième guerre mondiale, malgré les sacrifices demandés à la population, n’a pas coupé la culture, car disait-il, quand la guerre finira, et elle finira, on aura grand besoin de la culture pour se reconstruire. L’histoire lui donne raison, les tyrans finissent par disparaître, hélas avant ils font beaucoup de malheurs. Mais c’est la conscience et la quête de sens qui nous permet d’espérer et de trouver bonheur et raison de vivre et non le plaisir de la consommation immédiate et la satisfaction des gros égos.

    S’il faut s’opposer à la barbarie, Einstein, grand pacifiste, a fini par admettre que face à la barbarie nazie, la force s’imposait, il est en même temps essentiel de préserver la flamme culturelle comme tu le fais si bien pour nous tous.

    • Alain-MARC
      | Répondre

      Merci pour ton passage, Daniel, il est vrai que sans les tyrans et autres dictateurs le monde serait nettement plus beau ! Mais comment les rendre inoffensifs ? C’est le plus grand défi de l’humanité, comme si les guerres et atrocités précédentes n’avaient servi à rien ! Nos parents doivent se retourner dans leur tombe, eux qui croyaient qu’avec l’ONU et tous les mouvements pacifiste et humanistes du 20e siècle, ils nous transmettaient un monde meilleur !

  14. Daniel Pascot
    | Répondre

    Et pas que nos parents, les leurs et ainsi de suite en remontant dans le temps. C’est une évidence de l’histoire humaine, aussi loin que l’on remonte, des guerres commencent et finissent à l’occasion de la réussite de l’émergence de tyrans de toutes sortes. Si l’humanité a fait un grand saut depuis quelques siècles, c’est au plan technologique dont nous profitons (au détriment de la planète), pas au plan de l’humanité, on n’a pas fait de grand progrès de sagesse révolutionnaire depuis Platon. Même les religions qui avaient pour ambition de nous rendre collectivement plus sages, ont trop souvent échoué à le faire.

    Ça, c’est le côté pessimiste, le côté optimiste est que jusqu’ici on a toujours « rebondi » pour retrouver une certaine humanité, même si elle ne progresse pas ou très peu. Ces dernières semaines, en préparant une conférence avec pour titre « Vivre avec la désinformation et la malveillance sur Internet dans un monde en guerre et en péril » (https://linuq.org/conferences/6-04-2022) mes lectures m’ont fait découvrir les récentes découvertes des neurosciences qui nous apportent un modèle pour comprendre les racines de nos comportements qui oscillent en permanence entre satisfaction de nos pulsions de vie et conscience (voir le vulgarisateur Sébastien Bohler). On y comprend, hélas, comment la recherche du plaisir rapide gagne trop souvent sur celui qu’apporte la conscience.

    La réponse au défi de l’humanité que tu soulèves est, en interprétant cette connaissance factuelle du fonctionnement de nos cerveaux : en faisant en sorte que la conscience domine les pulsions élémentaires, et c’est là que la culture et la connaissance jouent un rôle essentiel. La culture que des artistes créent et partagent entre eux et avec tous, c’est ce qui restera une fois que le feu et la poussière seront retombés et permet à l’humanité de continuer à vivre, sinon évoluer. On peut aussi espérer que la conscience éradiquera le virus de la barbarie, mais au rythme de l’évolution de la vie et de nos cerveaux ça prendra du temps.

    • Alain-MARC
      | Répondre

      Effectivement, tu as tout à fait raison ! Et suis content que tu aies mis le lien de ta conférence, j’invite tous les visiteurs tombant sur nos commentaires à aller l’explorer, on y apprend beaucoup de choses, et elle aide particulièrement non seulement à réfléchir un peu sur notre réalité numérique, mais surtout à agir pour en être le moins possible otage !

  15. DAniel PAscot
    | Répondre

    En lisant le commentaire d’Alain, j’écoutais Arte 28′, une émission que j’écoute souvent pour rester au courant de ce qui se passe en France et en Europe, René Frégni était interviewé : « face à la barbarie, il n’y a que la culture », et je pensais il y a aussi la peinture et la sculpture (enregistrement sur mon serveur perso https://partages.pascot.ca/s/RGp899zLiMFHS6G). Et surtout, c’est l’affaire de chacun de nous comme il le fait avec l’écriture. On y voyait aussi un magnifique entretien avec Giono, et là, je pensais à ce que l’on fait en réalisant nos aquarelles et en en « jasant » avec Alain (enregistrement sur mon serveur perso https://partages.pascot.ca/s/68YMJdjaojydSia).

  16. Marinnne Schneiter
    | Répondre

    Merci Alain
    et à vous tous pour ces lignes (ces chemin) qui nous permettent de nous rejoindre de coeur. Vous m’avez élargi le courage de ce jour de Pâques 2022 et je vous rejoins avec un peu plus d’espérance malgré les infos.
    Que vive le regard profond des aquarellistes attentifs à la beauté proche.
    Vos travaux colorés réussis (ou un peu loupés) vos mots, vos regards loin de l’indifférence, consolent le monde parce que vous les avez faits ou écrits avec vérité et sans doute une totale reconnaissance envers la beauté, loin de la barbarie.
    Je vous offre ce court poème d’Anne Perrier, poétesse suisse: Plus le temps se fait sombre / Et la route aride / Plus je remplis / Mon fichu d’étoiles… Une façon d’entrer en résistance en carnets d’alentours….comme proposé en commentaire plus haut. Encore merci à tous.

    • Alain-MARC
      | Répondre

      Merci à vous, Marinne, cet extrait de poème est très beau, et convient parfaitement à la période que nous traversons !

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