Dernière minute, dernières nouvelles !
Alors que nous allons laisser derrière nous l’hiver et que le printemps arrive à toute vitesse...
La première des choses que je voulais vous dire, c’est que, dans l’interrogation de notre perception du réel que je poursuis à travers mes expériences picturales, je n’abandonne pas pour autant les plaisirs simples et délicieux de l’aquarelle de voyage et de l’instant !
Sur ces deux sujets qui nous intéressent tous, dans le premier, la notion de réel est reposés de façon extrêmement forte par les IA autant que par les nouveaux positionnements géopolitiques, et là, je n’évoque qu’eux car ce sont eux qui vont fortement impacter nos existences, et plus encore celles de nos enfants et petits enfants dans les mois, les années à venir.
Et pour le second sujet (l’aquarelle), qu’il soit témoignage de l’instant ou sujet à encadrer, je pense que vous serez d’accord avec moi qu’il ne peut que nous faire du bien, c’est même une valeur sûre pour notre équilibre et notre relation au monde que l’on soit artiste ou pas, que l’on pratique peinture et dessin, ou que notre plaisir à admirer cette expression légère et séduisante nous suffise largement. C’est notre première approche du monde toute simple, naturelle, et très plaisante. Elle est aussi bien plus rassurante que les questions existentielles soulevées par le premier sujet !

C’est avec ce constat des plus agréables, que j’ai pour vous ma première nouvelle : si vous voulez profiter de 2 places qui vienne de se libérer pour mon stage des ambiances de début du printemps et de fin d’hiver en Jura oriental (raison de santé, c’est bien dommage pour ce couple, mais c’est vous qui pouvez en profiter), c’est le moment ou jamais : un stage aquarelle des plus conviviaux (il y a plus de 30 ans que je le renouvelle dans un endroit magnifique voyez la vidéo ci-dessous), et où vous allez avoir du cours et un suivi quasi particulier car c’est le seul où je limite traditionnellement depuis ses débuts les inscriptions à 6 participants maximum !
C’est le moment là-haut, où la montagne se pare des couleurs du printemps, où les dernières plaques de neige laissent la place aux premières fleurs, l’occasion rêvée, où, à partir du cocon douillet de la jolie maison d’hôtes de Chez les Colin nous allons découvrir et peindre cette métamorphose de la nature un peu magique…
Alors, s’il vous tente, pas une minute à perdre : envoyez-moi vite un e-mail, je vous adresse en retour bons d’inscription, tarifs (qui n’ont pas bougés depuis 2 ans) et fonctionnement, et si c’est OK, à vous un cocon douillet pour un break de rêve dans une jolie maison de montagne, avec les paisibles forêts et pâturages des crêtes du Jura au bout du pinceau, et toute mon aide et soutien en plus !
Ma deuxième nouvelle (c’est davantage une information) c’est que le stage de découverte de Madrid, Tolède, et de la Mancha en aquarelle de voyage en mai est maintenant complet depuis plus d’un mois, mais je peux peut-être y prendre encore une personne (ou deux si chambre double), auquel cas, si l’une ou l’autre d’entre vous serait tenté (e), là aussi m’écrire, et on verra avec notre voyagiste s’il est encore possible de trouver une chambre dans les petits hôtels super bien placés qui vont nous accueillir. Et pour rêver un peu, je partage avec vous ces deux petits clips que j’ai réalisés pour nous y projeter déjà :
Quant aux autres stages de l’année (Provence et les deux semaines du Jura oriental), je vous en reparlerai plus tard, il y reste peu de places, ils devraient bientôt être complets.
Je voudrais à présent m’expliquer brièvement sur le sens de mes recherches et expériences créatives impliquant la Réalité Augmentée, car je sais qu’il est très difficile de comprendre ce que c’est exactement, et ce que cela peut apporter à l’art traditionnel.
Je dirai en deux mots (et de façon globale) : « la visualisation de mon intention ». Car en peinture il y a 2 univers : celui de celui qui crée, et celui de celui qui regarde. La peinture, nécessité de celui qui crée répond nécessairement à son intention (qu’elle soit formulée, précise, ou pas du tout), et au ressenti de celui qui la regarde (émotion ou pas), dont l’imaginaire aura tendance à l’interpréter. Aussi, dès qu’elle existe, elle appartient à celui qui la regarde (cela je n’y touche pas, mes peintures sont d’abord faites pour exister en tant que telles).
- Mais celui-là justement qui la regarde, sait-il exactement à quoi elle correspond pour celui qui l’a créée ?
Ce qui interpelait les gens se pressant autour de mon travail (ici en partage sur notre stand des magnifiques peintures de notre amie Anne-Marie MARY et des sculptures céramiques de ma sœur) au Salon d’Art contemporain ART 3F de Toulouse), c’est justement ce qu’il révélait derrière ses apparences par le biais de la Réalité augmentée (merci, Anne-Marie, pour les photos).
C’est là, qu’intervient pour moi la Réalité augmentée que je lui superpose, et que je laisse libre celui qui contemple cette peinture de savoir ou non la signification que j’ai voulu lui donner. Car pour moi, elle doit correspondre à une signification profonde, consciente ou pas !
En ce qui me concerne (que le support en soit sur papier – l’aquarelle est un début de ce processus -, huile, ou acrylique sur toile, ou tout autre subjectile), ma réflexion porte sur le réel :
- qu'est-ce que le réel ? - La réalité perçue est-elle la juste traduction des réalités objective, indépendante, et non-influencée ? - la réalité perçue n'est-elle pas le masque souvent très trompeur de la réalité induite ? Ma recherche picturale, plastique, et numérique (les trois fonctionnant en synergie dans mon travail) tend donc à mettre en lumière (et à visualiser, « faire voir ») les différents paradigmes soulevés par ces questions.
Dans la plupart de mes travaux picturaux, la Réalité Augmentée est un « révélateur » qui tend à prouver que ce que nous percevons n'est qu'une illusion. La surface peinte n'est alors qu'un "déclencheur" pour accéder à une histoire où je pose des questions sur la perception (ce que nous percevons, ce que nous ressentons, est-il vraiment ce que nous croyons voir, ressentir) ?
Cela nous renvoyant à nous-même, au monde (ou à son illusion), ou simplement aux portes d'une évasion sur un narratif, un monde parallèle ou un imaginaire différent.
Surtout, n'imaginez pas que ce que vous voyez dans ma peinture ainsi "augmentée" est un produit des IA génératives : c'est bien le fruit de ma pensée, de mon travail, et de mes calculs autant que de mes tripes.
C’est le 2 avril 2019 que je créais ma première peinture (prémonitoire) doublé de Réalité augmentée « Chiroptera Universalis » (elle fait partie des "Narrations", l'une de mes trilogies : Occurrences, Occultations, Narrations) : à gauche la première version de cette peinture où on voit des signe et où l’on peut avec un peu plus d’attention discerner une chauve-souris. Mais que peut bien nous dire cette peinture d’une chauve-souris qui se transforme en robot et quitte la toile de son envol métallique ? Eh bien, surgie de mon inconscient (traduit par son animation RA) elle préfigurait déjà un avenir que je ressentais rempli d’incertitudes et de transformations (premier animal l’accusé d'avoir transmis le virus COVID à un pauvre pangolin qui nous l'aurait redonné), et plus encore, comme l’advenue de tout ce qui risquait de nous mettre sous l’emprise des robots (pressentiment des IA génératives, c'est là le plus important), des bouleversements géopolitiques que nous constatons aujourd’hui fruits de profondes mutations... Je posais aussi inconsciemment que symboliquement à travers cette "Chiroptera" devenue robot qui sort du champ de ma toile, la question de devenir de notre propre humanité face à un futur incertain : - que se passera-t'il lorsque nous ne gèrerons plus ? - Lorsque les AGI (plus encore les ASI) seront capables de penser ou d'agir de manière indépendante ? - Vont-elles sortir du cadre pour nous dominer comme ma 'Chiroptera" ?
À nous de mieux étudier pour mieux le comprendre le monde en pleine mutation que nous vivons, savoir comprendre et gérer les progrès des IA, mieux lire et interpréter dans le présent les signes préfigurant l'avenir...
La vie est une énigme à laquelle la peinture seule ne peut répondre, mais elle peut, en posant les questions différemment, nous ouvrir des portes où le sens qu'on lui donne peut se nourrir d'espoir, ou au moins, anticiper des jours incertains pour y faire face. Hors, les nouvelles technologies autant qu'elles peuvent nous détruire peuvent nous aider en ce sens si on les utilise intelligemment.
Pour celles et ceux qui me connaissent en tant que carnettiste ou aquarelliste, l’aquarelle de voyage est donc la traduction d’un premier rapport au monde (celui des apparences qu’il nous offre, et qu’il est déjà passionnant d’apprendre à traduire), mais ce n'est que les prémices d'une interprétation du monde plus profonde, dont mes travaux numériques superposés à la peinture développent quant à eux les questions qu'il nous pose et que nous pose l'art...
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