De l’Intelligence Artificielle à la peinture traditionnelle, la Réalité Augmentée nous ramène à l’essentiel…

Beaucoup de gens ont tendance à penser de façon plutôt stéréotypée que les arts numériques et immersifs ne sont utilisés que pour créer des fantasmes futuristes issus ou inspirés de la science-fiction, souvent utopiques, mais en réalité, de nombreux artistes contemporains préfèrent utiliser ces outils technologiques pour explorer d'autres réalités, aborder d'autres questions, s’insérer dans la vie sociale en interférant différemment avec elle, ou encore imaginer des concepts nouveaux et innovants, qui, bien « qu’invisibilisés » et augmentés, sont sublimés, avec pour la majorité, un regard authentique et tout aussi étrange que cela puisse paraître, orienté vers l’humain.

Car, si notre monde est en train de changer bien plus vite qu’on l’imagine avec tous les bouleversements dont nous sommes témoins et qui nous affectent directement (géopolitiques, climatiques, etc.), l’irruption des Intelligences artificielles, par-delà l’enjeu colossal de ses répercussions sur nos sociétés doit être abordée par ceux d’entre nous qui y sont directement confrontés comme un outil formidable, mais pouvant s’avérer dangereux, qu’il nous appartient de connaître, d’apprivoiser, et d’utiliser non pas bêtement en allant puiser dans l’incroyable mémoire de la créativité des autres, mais tout simplement (si je peux dire, car ce n’est pas aussi simple que cela), en la mettant honnêtement au service de notre propre créativité, de notre inventivité, à celle qui nous est propre, avec déontologie et ingéniosité.

En ayant déjà comme volonté première celle de développer ce que notre pensée peut faire de mieux dans la continuité de notre démarche artistique, au service de ce qu’elle peut apporter de plus « accomplissant » pour autrui et nous-même (avec recul et humanisme sans rien voler à personne), tout en répondant au plus près à notre quête et nécessité d’expression personnelle.

Pour cela il faut l’étudier, la comprendre, l’expérimenter, connaître nos limites à ne pas franchir, et savoir exactement dans quel cadre l’utiliser pour qu’elle réponde à des tâches très précises qui nous feront gagner du temps en informatique pure.

Pour expérimenter et par simple curiosité, j’ai essayé de voir jusqu’où on peut aller dans le domaine du carnet de voyage et de l’aquarelle à partir d’un véritable travail de terrain, et là, croyez-moi c’est vertigineux, exemple avec les tests ci-dessous dont j’ai vraiment réalisé le motif de départ dans la canopée amazonienne lors du stage que j’animais au Pérou en 2014 (cliquez sur les images pour les agrandir) :

À peine visible dans la canopée, un singe hurleur vient nous épier, pendant le stage carnet de voyage au Pérou 2014. Nous sommes sur des passerelles en haut des arbres, idéal pour nous approcher de cette faune remarquable, mais difficile à dessiner, la plupart des croquis réalisés sur le motif étant repris le soir même à l'aquarelle.
Voici l'aquarelle originale que j'en réalise sur le motif, après quelques rapides croquis préparatoires. Je terminerai ultérieurement les couleurs, mais c'est un souvenir inoubliable car nous étions là dans le véritable environnement naturel de ces impressionnants animaux.
C'est à présent l'une des aquarelles "réalisée" par l'IA DALL-E 2, à laquelle, après de nombreux exercices pour lui "apprendre" à dessiner et peindre comme moi, je lui ai demandé de recomposer la canopée où le singe se balançait, en ajoutant une orchidée sur la branche à gauche. Incontestablement, l'IA reprend ma "manière" avec ses coups de crayon et mêmes défauts (cernes et décolorations pigmentaires) !
Après ce premier "résultat", je demande à l'IA de créer une nouvelle aquarelle dans laquelle le singe hurleur arrive en rampant en haut à gauche de l'image dans le même environnement végétal... Voici (parmi un grand nombre d'autres propositions), l'image que je choisis et place dans le coin gauche en haut de ma page.
Je demande ensuite à l'IA de bien vouloir compléter ma page blanche par des branches et des lianes avec la même approche et les mêmes couleurs que celles de l'original, sans oublier d'en conserver l'ambiance particulière, ce qu'elle fait en moins de 45 secondes...
Je reviens au motif original dessiné dans la forêt, et change cette fois-ci d'IA pour prendre celle d'Adobe utilisée dans la version "bêta" de Photoshop 2023 : Firefly, une incroyable avancée technologique !
Voici ce que j'obtiens en lui demandant d'inclure mon aquarelle initiale dans un paysage grandiose où la plus grosse branche d'un arbre retombe jusqu'au sol dans une atmosphère de nature sauvage en limite de savane et forêt (mon singe hurleur est au milieu, juste en dessous d'une excroissance de la gigantesque branche maîtresse)...
Enfin, que cette fois le même motif soit inclus dans une autre scène avec les lianes prises dans un arbre différent, vu de plus loin à travers une trouée de végétation dans un esprit d'aquarelle stylisée quasi photo réaliste... Bien sûr, il faut apporter le plus de précisions et d'informations possibles à chaque "prompt" pour bien "former" l'IA et la faire "évoluer", mais le moins que l'on puisse dire, c'est que le résultat est plus qu'impressionnant !

Alors, oubliant ces incroyables essais, j’en reviens à mon concept actuel : lier les arts traditionnels (à commencer par les plus simples d’entre eux comme le dessin et l’aquarelle, la peinture), aux arts numériques "habituels" et à leurs formidables possibilités immersives à remodeler les notions d’espace et de temps, en révélant "ce que nous cache le visible", ce qui est une passionnante aventure (déjà 5 ans que je m’y suis engagé, avant même la déferlante COVID et sans aide de la moindre IA, sans connaissances ni bagages, avec comme seule intuition des bouleversements qui allaient advenir une vision confuse, généralement insufflée par une observation de l’évolution de notre civilisation, de nos sociétés, mais aussi et à l’opposé, par un dialogue avec une nature authentique, fragile, mais en péril (et bien d’autres éléments troublants, tels les comportements mystérieux, mais non moins bouleversants de mon chat « Plume » qui ne me quittait pas quand j’étais à l’atelier)…

Si je vous en parle aujourd’hui, ayant depuis longtemps dépassé la vexatoire et blessante incompréhension de ceux qui rejetaient, méprisaient, ou feignaient d’ignorer mes premières avancées, mes premiers résultats qui allaient créer une passerelle entre pratiques créatives séculaires et celles qui deviendront un lieu commun dans l’avenir (les secondes n’effaçant pas les premières, mais venant s’imposer à leur côté comme autant d’intéressantes évidences), c’est pour partager avec vous des valeurs qui m'ont grandement servies : persévérance, travail, confiance en ses idées si on se donne pour objectif qu’elles soient salutaires, solides, belles, et positives.

J’ai rencontré des interlocuteurs (que je remercie vivement) qui se sont intéressés à mon travail et m’ont permis non seulement de le montrer, mais surtout d’en démontrer la pertinence, et d’autres plus enthousiastes encore, qui l’ont fait entrer dans leurs collections, le considérant comme produit de l’esprit dont la dématérialisation numérique avait autant de valeur que sa réalité physique.

C'est un travail acharné tant traditionnel à l'atelier ou sur le motif en dessins et aquarelles préparatoires, en peintures sur toile et modelage, qu'informatique en CAO et calculs algorithmiques sur ordinateur, qui me permet d'avancer dans le monde complexe d'un art hybride qui sera peut-être l'un des principaux moyens d'expression de l'avenir...

Parmi ceux qui s'intéressent à mes recherches (et dont la réflexion sur cette « dématérialisation » de l’art, sa rencontre avec les hautes technologies, est une véritable spécialité), je vous ai déjà parlé de jeunes experts comme Thomas BUY (qui m'a interviewé dans son « Journal non fongible », journal sur abonnement privé où j’explique l’importance à mes yeux de ne pas briser le lien avec la matière pour le conserver entre « réel » et « virtuel » dans le processus NFT), mais aujourd’hui, c’est Gregory MAUBON (spécialiste de la Réalité augmentée) qui m’a accordé une longue interview dans « Augmented Reality », où vous pourrez lire ce que je lui dis quand il me pose une question comme : « - Qu’est-ce qui t’a amené à intégrer la réalité augmentée dans tes œuvres ? Y a-t-il eu un point de basculement qui t’a fait prendre conscience de l’importance de cette technologie pour ton travail artistique ? », et plein d’autres, qui nous mettent face au processus, à l’impact, etc., choses qui peuvent intéresser bon nombre d’entrevous.

La page centrale du carnet-fleur d'Andalousie s'anime en aquarelles vivantes empreintes des sonorités du moment où elles ont été réalisées par la magie de la Réalité Augmentée, avec la petite application "ARTivive", et un simple smartphone, comme quoi marier le traditionnel aux hautes technologies n'est pas impossible !

Je vous parlerai dans un prochain article du prolongement du carnet de voyage par le biais de la Réalité augmentée (qui commence pour moi dès les premiers coups de pinceau sur le motif), et de l’importance des stages du même nom dans la prise de conscience initiale qui doit amener à bien plus exaltant ensuite que la simple réalisation d’un beau carnet de voyage (ce qui est déjà un magnifique objectif), à travers le dernier stage en Andalousie (mais tout commence en amont pour les participants à ces stages-là par le plaisir de peindre avec de bonnes bases pendant les stages du Jura oriental, et avec les visioateliers et le wiki lui étant associé, pour celles et ceux qui on la chance d'y être abonnés).

Je partagerai aussi avec vous ma participation à une intéressante exposition du Musée de Millau (qui durera jusqu’au 30 décembre de cette année), avec 9 œuvres extraites de mon carnet d’exploration de l’Aven Noir (« L’Aven aux Merveilles »), vous découvrirez dans ce billet leur raison d’être, leur rôle, leur rapport à la thématique muséale de cette exposition.

Le "Cheval magdalénien", une peinture d'1m 30 (acrylique, pigments, et sable de dolomie sur toile) en cours "d'augmentation", qui sera métamorphosée en "vision chamanique" mettant en parallèle le rapport à l'invisible des arts premiers et celui créé aujourd'hui par la virtualité numérique pour les journées européennes du patrimoine...

Enfin, je vous ferai participer à la mise en œuvre de l’un de mes projets pour la rentrée « Le cheval magdalénien », qui sera présenté par le Musée Archéologique de Montrozier lors des prochaines journées du Patrimoine européen avec sa dimension « augmentée » et onirique, parmi plusieurs autres de mes toiles consacrées à la réflexion archéologique dans la distorsion spatio-temporelle.

Alors, à bientôt pour la suite ?

20 Responses

  1. Ayasse
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    Vous êtes extraordinaire, j’aime tout ce que vous faites, venez, revenez à Aix ou Marseille pour qu’on puisse se délecter de vos œuvres.

    • Alain-MARC
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      Merci, Martine, vous pourrez me retrouver à Lourmarin au salon des carnets de voyage du 9 et 10 septembre et à Avignon à son premier SIAC du 13 au 15 octobre, ce sera avec plaisir si on peut discuter un peu !

  2. Raymonde Lammineur
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    Cher Alain , merci pour votre incroyable échange et persévérance à nous publier vos talents et expériences ! Du fond du cœur ♥️ MERCI

    • Alain-MARC
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      Merci à vous de me suivre, Raymonde, il faut dire que je pense sincèrement que ce que je fais et écris peut intéresser les gens qui se posent des questions en rapport avec l’art, la société et le monde où nous vivons, c’est pour cela que je crois important qu’il me faille partager !
      Par contre, je sais bien que quand bien même on décrocherait la lune à certains cela ne leur ferait ni chaud ni froid, beaucoup de gens sont dans nos sociétés indifférents et blasés, incapables de réfléchir un moment en s’attardant sur un écrit, ne faisant que zapper d’une chose à l’autre. Mais je ne leur en veux pas, c’est notre époque qui veut cela, on n’a plus le temps de rien, on est sollicités par tant de choses, que l’on n’a plus le temps de s’attarder…
      Merci encore pour votre attention.

  3. greffioz jean
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    sidérant et inquiétant à la fois pour moi même si j’apprécie tes alertes sur les détournements dont peut être l’objet l’IA . Je pense notamment à la médecine numérique en devenir où les médecins seront remplacés par des logiciels déjà que beaucoup d’entre eux ne sont plus en capacité à élaborer un diagnostic précis lors d’une consultation sans avoir à utiliser toute une batterie d’examens ….Nous en avons eu une expérience avec la crise covid …J’espère que l’Artiste quelque soit la matière choisie sera toujours en premier lieu créateur de son oeuvre comme tu le fais avant d’explorer les possibilités de l’IA . A ce jour je me pose des questions sur le chat gpt qui est en train de faire des dégâts chez nos jeunes adolescents dans leurs apprentissages scolaires , amenés à se déshabituer de la fonction libératrice qu’est la Pensée . Bien à toi . Jean

    • Alain-MARC
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      Tout à fait, Jean ! C’est pour cela que j’essaie quant à moi de comprendre le plus possible les processus, tenants et aboutissants, à affronter le problème avec le plus d’expérience possible pour préserver au mieux ce qui fait notre spécificité, notre humanité, et si passage obligé, de manier avec le plus d’objectivité possible ce que l’IA peut positivement servir de complémentarité à une éthique, et à ce que l’humain a de plus précieux : son aptitude au résonnement, aux émotions, aux sentiments (je pense particulièrement à l’empathie et à l’amour), et à la spiritualité (au sens le plus large)…

  4. Dom Villard
    | Répondre

    C’est très très intéressant, on comprend ton travail, tes recherches, tu explores tous les chemins de réflexion qui te sont donnés… Et comme d’habitude, tu partages !
    Merci pour cette belle lecture !
    Bises Alain !

    • Alain-MARC
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      Merci à toi Dominique, question « partage » il est vrai que plus mes travaux (et les questionnements qui vont avec en ce qui me concerne) avancent, plus il m’est difficile d’en faire part avec objectivité en essayant d’être utile à la réflexion commune (et indirectement à la vie) d’autrui (au sens où notre psyché et notre pensée déterminent notre relation au monde), d’être d’abord lu, ensuite compris, sachant que lorsque quelqu’un s’engage sur des chemins comme les miens (je ne suis pas seul heureusement), il (ou elle) s’éloigne du plus grand nombre de ses contemporains, amenant parfois jusqu’à se demander si cela vaut bien la peine de partager, vu que les choses (pourtant essentielles) desquelles on va parler ne seront comprises que par un nombre infime de gens proportionnellement à ceux qui sont réellement concernés (souvent à leur insu soit par désintérêt, soit par ignorance, soit par déni, soit par dé-favorisation conjoncturelle), ce qui a déjà (entre autres) créé la fracture numérique isolant une partie de la population (généralement la plus âgée et isolée), un usage perverti des réseaux sociaux, etc., et que les risques sont maintenant bien pires par rapport au développement exponentiel des IA !

  5. Guy Deltort
    | Répondre

    Formidable Alain, cette puissance de travail et de création.
    Peu convaincu au départ, je comprends de mieux en mieux ta démarche qui se veut artistique et humaine.
    Encore merci également pour le fabuleux voyage en Andalousie, partage d’amitié en un véritable voyage dans le temps.
    Toutes mes amitiés, Guy

    • Alain-MARC
      | Répondre

      Merci à toi aussi, Guy, il est vrai qu’en ce qui me concerne il faut du temps pour réaliser certaines choses, encore plus à en permettre la compréhension si on veut qu’elles soient utiles à autrui, mais petit à petit les choses avancent, et je suis content que tu sois témoin de cette aventure ! Que tu y participes même en quelque sorte avec nos stages de découverte ibérique, qui sont aussi de véritables moteurs créatifs quasi « spatio-temporels » !

  6. Jeannel Lisbeth
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    Alain,
    Toujours aussi étonnant ! Même , si pour le moment, je reste très perplexe sur le devenir de l’homme ds cette dictature du numérique ! Ton expérience m’interpelle et c’est un pas frileux et timide que je mets dans ma vision de petite artiste en herbe ! Qui aime croquer avec tous ses sens dans une nature bucolique, au coin d’une place et me libérer de tout se qui me conditionne à longueur de journée et que la société m’impose… Même si le résultat est bluffant ! Je crains que nous ne puissions plus trouver de frontières entre l’homme et le virtuel et que nous devenions un maillon faible de plus en plus affaibli car menée vers la facilité du beau immédiat. J’ai beaucoup d’admiration pour ta perspicacité. J’ai beaucoup de respect pour ton enthousiasme, j’admire tes travaux car je connais le précurseur honnête, généreux et bon que tu es. Mais je préfère le petit chimpanzé de 2014 car il garde son vécu émotionnel ! Et non pas un vécu émotionnel construit artificiellement. Toute mon amitié

    • Alain-MARC
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      Merci pour ton commentaire, Lisbeth, il est logique et sain, et c’est rassurant de voir ton ressenti. Il rejoint celui de la majorité des artistes du 20ème siècle (peu importe qu’ils soient « amateurs » ou que ce soit leur profession, le ressenti de la majorité est le même), de la plupart d’entre-nous (passé un certain âge), des personnes sensibles proches de l’humain et de la nature qui voient le monde changer si vite, et on du mal à s’adapter à cet emballement où effectivement le numérique et le virtuel s’emparent de tout pour le canaliser à « leur manière » sans que nous soyons autre choses que spectateurs, citoyens contraints et forcés à avoir comme interlocuteurs des machines, des écrans, et non plus des humains. C’est justement pour cette raison que j’explore ces outils, leurs algorithmes, leur potentiel, sachant que derrière il reste heureusement des humains, et que s’adresser à ces humains en « humanisant » leurs inventions est la solution la mieux appropriée que j’ai trouvé pour avancer en essayant de créer une passerelle entre nos mondes d’expression et d’échange si différents. Impossible de développer en quelques lignes les enjeux multiples de cette tentative, mais ce qui me rassure le plus, lorsque je suis entièrement plongé dans le virtuel numérique, c’est que je l’approche et y évolue avec non seulement mes acquis et expériences créatives « classiques » (traditionnelles je dirai, qui me permettent de dessiner, peindre, modeler, créer comme tout le monde), mais aussi avec la volonté farouche d’en faire quelque chose de bon et de « beau », de réellement sensible, en essayant d’en simplifier le plus possible la perception, afin que le vecteur créatif qui en résulte soit aussi émouvant qu’une véritable peinture, une sculpture, ou une séquence de cinéma qui nous bouleverserait…

  7. Paul GIAUME
    | Répondre

    FOMIDABLE Alain toute ta production. Autant au niveau de tes réalisations et du résultat, (dessins, aquarelles) sans oublier ce que tu écrits abondamment pour nous révéler toutes tes découvertes.
    Un GRAND MERCI de ton partage

    • Alain-MARC
      | Répondre

      Merci à toi, Paul ! Il faut dire que si on n’avance pas on recule, et qu’il y a tellement de choses à faire et à dire que quand bien même on avancerait un peu on a quand même l’impression qu’on n’a pas encore démarré !

  8. Micheline Vaudenay
    | Répondre

    Bonjour Alain.
    Encore une fois tu m’emmènes dans des chemins auxquels je n’aurai jamais pensé. Oui ,l’IA est une chose nouvelle, excitante, mais combien, à mes vieux yeux, dangereuse ! Déjà il paraît qu’il se vend des livres uniquement dus à l’IA sans que le lecteur en soit informé, mais qui va dans le sens vicieux des bas instincts de chacun, maintenant tu nous proposes des peintures IA ! Bien sûr, derrière il y a toute la connaissance picturale du peintre, mais il suffit de faire ingurgiter tous les livres techniques et l’IA se charge d’en faire la synthèse… où se trouve alors l’humain ?
    Mais, comme toujours avec toi, ton enthousiasme nous transporte et j’attends toujours ce que tu vas nous apporter.
    Merci pour ces partages hautement excitants.
    Micheline

    • Alain-MARC
      | Répondre

      Merci, Micheline, tu as raison, maintenant avec les IA tout est possible, même l’inimaginable ! Les connaître et savoir les manipuler c’est déjà pouvoir faire des choix avec ou sans elles, c’est se positionner pour pas qu’elles nous dépassent et nous manipulent, et si on les utilise comme outils dans le cadre très précis des valeurs que l’on se donne et qu’on ne doit jamais oublier, c’est pour aboutir à des choses que l’on aurait réalisé bien plus laborieusement sans IA mais que l’on aurait fait quand même, c’est pouvoir ainsi travailler sur des projets bien plus ambitieux ou grandioses au service de nos propres idées, en ne manipulant bien sûr pas autrui, d’où la nécessité d’une très grande honnêteté intellectuelle, d’une grande vigilance, d’une sincérité dans notre démarche qui permette de rendre cette démarche et nos processus transparents, clairs, et accessibles au plus grand nombre possible…

  9. Alain Chasseignaux
    | Répondre

    Bonsoir Alain
    Très déroutant ! Moi tout petit petit aquarelliste je devrais peut-être prévoir un testament pour qu’après moi chaque année on traite une de mes aquarelles en IA , ne serait ce pas là l’immortalité ? créer après sa mort ? vertige de l’infini… Désolé si je débloque !
    Très amicalement

    • Alain-MARC
      | Répondre

      Non, Alain, tu ne débloques pas, ce que tu dis existe déjà en « post-création générative » ! Ceci dit, ce que tu fais est bien, et il faut continuer de le faire (raison pour laquelle je continue moi-même d’animer des stages d’aquarelle), car rien ne remplacera l’objet fait à la main avec le simple lien du cerveau au pinceau dont « le produit pictural » par la matière, provoque l’émotion simplement et sans complications ! Mais de nouvelles perspectives avec de nouveaux outils, de nouvelles façons de provoquer des émotions sont déjà là, ouvrant le champ de tous les possibles, à l’exploration, à l’invention, à la chance pour les véritables artistes de retrouver leur rôle avant-gardiste capable de créer de nouveaux paradigmes dans la dimension métaphysique de l’art ! (C’est d’ailleurs le thème de mon travail en préparation cet automne pour le Musée archéologique de Montrozier, mettant en parallèle l’acte d’interférence chamanique avec l’invisible et l’interactivité contemporaine dans le virtuel)…

  10. Elizabeth Rochet
    | Répondre

    Cher Alain,
    De retour de Bretagne, je lis seulement ton article. Tu m’épateras toujours ! Comment fais-tu pour te familiariser avec des techniques si complexes pour lesquelles tu n’avais aucune formation de départ ? Quel travail et quel acharnement cela doit- il représenter ! l’IA, comme les réseaux sociaux peut avoir de bons côtés et d’autres plus négatifs. Pour l’instant, je reste assez méfiante. Par contre, en ce qui te concerne, je sais que tu resteras vigilant et fera la part des choses, mais pour l’ensemble de la société je crains des dérives. Dans l’art, les conséquences ne me paraissent pas encore trop graves, mais le deepfake me fait très peur si les politiques s’en emparent. Cela dit, j’attends quand même la suite de tes expérimentations ! Bien amicalement
    Elizabeth

    • Alain-MARC
      | Répondre

      Merci, Élisabeth, oui, les IA c’est compliqué ! Le souci pour ceux qui ne veulent pas en entendre parler (ou voudraient « règlementer »), c’est que non seulement elles fonctionnent en s’améliorant sans arrêt, mais surtout qu’elles sont de plus en plus largement utilisées, et que ce mouvement est irréversible… Alors, le problème est loin d’être simple, car effectivement, tout dépend de ceux qui les utilisent et de la façon et pourquoi ils les utilisent. Il faut être optimiste si on voit l’apport bénéfique qu’elles ont dans de nombreux domaines (la médecine, par exemple), et espérer qu’on code de déontologie définisse au moins une ligne de conduite dans tous les domaines, je ferai certainement un jour un article là-dessus…

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