Petit clin d’œil de la presse, à travers l’article suivant, à l’occasion de ma participation au premier salon d’art contemporain de Rodez :
Je voudrais crier certaines choses…
Dans le hourvari, le tumulte invraisemblable où se meut l’art d’aujourd’hui (j’allais écrire « où se meurt »), où se situent les démarches profondes qui sont le fruit de l’engagement d’une vie d’artiste ?
– Où les capacités d’une peinture, d’une œuvre correspondant à un réel et vrai questionnement (dans la durée et la constance) en rapport avec l’existence dans notre monde actuel, sont-elles reconnues comme capables de la transcender en répondant à des nécessités profondes autres que décoratives, spéculatives ou conformistes ?
En tout cas, il n’y a pas d’antagonisme entre mon travail formel témoignant du monde où nous vivons et de ce qui m’y touche (exemple les carnets de voyage), et la peinture fruit d’une autre forme d’expression liée plus à la réflexion, qui d’informelle et abstraite se matérialise et devient « produit pictural » à travers une autre forme d’accomplissement.
Tàpies a dit : « On s’accorde pour reconnaître à tout artiste authentique l’exercice d’une réflexion profonde. Mais si, à cette réflexion ne s’ajoute pas la lutte avec la matière, on s’apercevra bien vite que le soit-disant artiste n’a pas avancé d’un pas, que son œuvre n’a été que divagation stérile, comme toute formule ou théorie. »
Mais je peux vous affirmer qu’il n’y a pas que la lutte avec la matière qui est chose difficile : j’ai vraiment l’impression que de faire connaître son travail, est aujourd’hui bien plus difficile !
P.S. : Merci aux médias qui suivent les artistes sans grands moyens de communication (par exemple La Dépêche ici).
Nicole Guenin
comme d’habitude tu nous dépasses et nous surprend non seulement par tes magnifiques aquarelles réalisées en démos et en quelques minutes en stages carnets de voyages, mais par des passionnantes réflexions sur la peinture et l’art contemporain que La Dépêche du Midi a bien su retranscrire
Tu nous emmènes haut dans tes questionnements et ensuite tu t’en vas, seul, vers d’autres horizons
La solitude, tel est le sort des peintres, des poètes, des grands penseurs et des musiciens. Essayer de les suivre est exaltant , mais le chemin est un peu dur pour nous
Alors continue de redescendre vers nous de temps en temps, comme tu sais si bien le faire, et ce, pour notre plus grand bonheur et pour nous aider à avancer dans notre modeste recherche!
Alain-MARC
Tu sais, je crois que parmi les choses difficiles de la peinture aujourd’hui, celles de rendre très facilement abordable et compréhensive (visuellement et émotionnellement déjà) une démarche picturale complexe (pour qui n’y est pas impliqué), est le premier objectif à atteindre une fois qu’on sait à quoi correspond ce qu’on fait. Personnellement j’ai cet objectif en ligne de mire, mais n’y suis pas encore arrivé, seul un travail acharné me permettra d’y parvenir !