Alors que le stage d’aquarelle de voyage que je viens d’animer en Provence vient à peine de se terminer, je reste encore dans la mémoire de ces endroits magnifiques où des instants d’aquarelle rares ont été vécus, pour les partager avec vous.
Bien sûr, si vous n’étiez pas là, vous ne pouviez goûter au charme des matins ensoleillés où nous étions éveillés par le chant des loriots, et des soirs dorés et tièdes où nous nous endormions avec celui des rossignols…
Dans la journée, au milieu du thym, du romarin et de la lavande sauvage, à l’ombre des grands pins d’Alep qui nous baignaient aussi de leurs méditerranéens effluves, nous avons peint un voyage entre rêve et réalité, de ruines romaines en villages perchés, de petits ports paisibles en garrigues parfumées.
Pour les partager avec vous, si je ne vous donne que sons et images en attendant que les progrès de l’informatique et de l’Internet réunis me permettent un jour d’y ajouter les odeurs qui y sont associées, vous savourerez vous aussi en les imaginant, ces respirations colorées où l’ombre et la lumière du sud jouaient à nous métamorphoser en Van Gogh, Cézanne, Matisse ou Picasso, et vous penserez que vous étiez avec nous…
D’abord il y a ces chants d’oiseaux qui se répondent dès l’aube de frondaison en frondaison, et qui vous accompagnent toute la journée dans le printemps de la campagne en Provence :
Bientôt, dans un prochain article, je mettrai en ligne pour vous une vidéo tournée pendant ce stage où vous verrez comment l’aquarelle simplifiée peut transcender le moindre paysage en apportant au carnet de voyage sa touche dynamique, fraîche et colorée…
L’un des attraits les plus significatifs du stage en Provence est l’excursion dans les Alpilles, mais loin des hordes touristiques de St-Rémy ou des Baux : c’est là, dans ces sentiers secrets que je connais bien, que je vous explique l’une des plus intéressantes approches de l’aquarelle simplifiée appliquée au paysage, si utile dans les carnets de voyage.
En voici l’un des résultats dans une interprétation libre réalisée à cet endroit, où rochers de calcaire blanc, genêts, oliviers et garrigue exaltent toute la dimension poétique des paysages de Provence (j’en montrerai plusieurs autres dans la prochaine vidéo).
Ce joli petit port, aussi tranquille que nos autres sites de travail, est également un sujet parfait permettant d’aborder reflets et synthèse d’expression en aquarelle simplifiée…
Ce jour-là le ciel était sombre, et son reflet dans l’eau n’apportait pas la touche bleutée si caractéristique des ports méditerranéens, mais n’enlevait en rien la liberté d’interprétation nécessaire en synthèse dans l’aquarelle rapide appliquée aux carnets de voyage.
Vieux ponts et ruines romaines caractérisant cette région, nous ne pouvions faire autrement que de choisir l’un d’entre eux comme sujet d’exercice destiné à comprendre le « lâcher prise » en aquarelle simplifiée, où synthèse, liberté d’expression, approche technique ludique et rapidité, donnent des résultats superbes, même avec peu d’expérience préalable de l’aquarelle et des carnets de voyage.
Le résultat de ma « démo », sans ne pratiquement pas regarder mon sujet (pour ce motif aussi, je présenterai plusieurs versions de son interprétation libre en aquarelle simplifiée dans la prochaine vidéo résumant ce stage, en attendant, vous pouvez déjà revenir visionner ici celle où j’avais déjà consacré une séquence à ce motif).
Le village d’Ansouis, en sud Luberon, avec ses allures de village blanc andalou, est aussi un fort intéressant sujet d’étude pour l’apprentissage de l’aquarelle rapide exigeant la simplification, lorsqu’à l’imbroglio d’architecture et à la complexité visuelle viennent s’ajouter la nécessité de traduire dans l’instant l’émotion du premier contact avec la beauté d’un vaste paysage.
J’ai choisi pour le dynamiser d’y ajouter un champ de coquelicots, ceux que nous avions sous les yeux dans la prairie à nos pieds étant trop épars pour pouvoir les exploiter visuellement.
Par contre, d’autres lieux extraordinaires de beauté se présentèrent sur le parcours, où l’abondance des zones fleuries ne laissèrent aucun doute sur la manière de les traiter de très efficace façon pour en traduire rapidement la magie sur nos carnets de voyage !
Peu importent les cernes et auréoles dans un champ de coquelicots : ce qui compte lorsqu’on a mille autres sujets à traiter dans la journée, c’est la rapidité d’exécution au service d’une expression qui soit la plus simple mais aussi la plus forte possible (cet exercice demande moins de 5 mn).
Les prochains stages où vous apprendrez à maîtriser les techniques de l’aquarelle simplifiée destinée aux carnets de voyage (fer de lance des plus intéressantes expressions de terrain), sont ceux du Jura Oriental en juillet et août, une région splendide dans un cadre « hors du temps », où sera également abordée l’étude des verts dans la végétation, l’un des points clés de la réussite des paysages : il reste encore quelques places, n’hésitez pas à m’en demander les conditions en m’écrivant ici.
Nicolas
Je me remémore le stage de l’année dernière, au milieu des saveurs de le « Provence éternelle », comme tu dis. J’invite les internautes à prolonger ce récit en découvrant ma publication ici :
http://www.croqueurs-de-nature.com/croquis/2017/04/escales-provencales-2016-1/
ou encore deux récits plus anciens là :
http://croqueurdenature.blog.lemonde.fr/2017/04/19/randonnees-graphique-provence-2014-1/
http://croqueurdenature.blog.lemonde.fr/2017/04/22/randonnees-graphiques-provence-2014-2/
Alain-MARC
C’est vrai que nous avions eu une très belle météo cette semaine-là aussi, alors qu’il faisait mauvais partout ! Et tu vois, j’ai repris cette année à peu près le même programme, puisqu’il était inconnu de la majorité des participants !
MALIAREVITCH
Mille mercis pour ce bel article, Alain. Je l’imprime et vais le relire et le garder précieusement.
Ce sont de merveilleux souvenirs e ce que nous avons vécu et ressenti dans cette belle Provence.
Alain-MARC
Oui Dominique, c’est vrai, nous avons passé une super semaine, mais la Provence et la bonne ambiance du groupe y sont aussi pour beaucoup !
Nicole Guenin
eh bien moi je n’étais pas là!J’ai déjà fait ce stage de Provence particulièrement attractif et plein d’émotions douces. Aussi je crois que je vais m’inscrire à nouveau pour l’année prochaine…
Alain-MARC
Sois la bienvenue Nicole, je suis sûr que tu retrouveras avec plaisir nos plus jolis sites de peinture !
Nicolas
Je tâcherai moi aussi de revenir. Tes stages sont uniques !!! et le lieux tout aussi magiques (il faut dire aussi, que depuis mon enfance, en fait, depuis que mes parents m’ont emmené en vacances pour la première fois dans le Lubéron, en 1971, j’éprouve un attachement particulier à la Provence). De plus, je serai ravi de retrouver Nicole.
Alain-MARC
Je suis sûr qu’on refera encore une équipe super, où en plus, les « nouveaux » se sentent immédiatement « dans le coup » et sont adoptés avec joie par les anciens, ce qui rend ces stages encore plus agréables, dynamiques, et productifs ! la Provence, c’est vrai y est pour beaucoup…
Nicolas
Je précise que je m’empresse de placer ton article et le suivant en fin de mon dernier billet sur la Provence.
Daniel
Je me joins aux autres pour remercier Alain pour l’organisation et l’animation de ses stages, non seulement on y apprend beaucoup mais aussi on se régale sur le plan artistique sans compter les paysages (cette fois je ne parle pas de la bouffe, la petite c’est pas Christiane Colin!).
Vous en trouverez les traces ici dans le wiki que je remonte actuellement (ce matin à Québec -20, alors j’ai besoin du petit réchauffement que nous apporte le bel accent d’Alain ): https://aqua.frama.wiki/galeries:daniel:cm1
Alain-MARC
Merci Daniel, je me suis bien amusé à te lire, et Christiane Appréciera !