C’est en faisant ma valise pour l’Andalousie, que je repense à la force secrète des symboles, et à leur signification pour qui sait en percevoir l’éclair fulgurant, dans notre passage en conscience de ce monde…
Je vais donc m’envoler pour d’autres cieux avec la plus grande partie de mes stagiaires. Ils vont participer à « ma Route du Califat », sur l’un des plus beaux itinéraires de l’histoire, à la conjonction des cultures et des arts.
Pendant ce temps, l’exposition « Invisibles mémoires » continue, je n’en parle guère, pourtant, si l’on y retrouve à la fois « Le petit vigneron bleu », et en même temps ces carnets-fleur animés de Réalité Augmentée, qui racontent (entre autres) cette terre d’Andalousie, mémoire de tant de conquêtes et de batailles, c’est qu’un point commun les réunit tous, nous ramenant à une marche inéluctable, celle du temps qui passe : celui du temps passé qui fait celui d’aujourd’hui, celle du temps de l’histoire qui fait que j’écris ces lignes et que vous les lisez quelle que soit la vie, si différente et pourtant si semblable pour chacun de nous.
Hors, si en ce qui me concerne tous ces points communs nous relient à de formidables aventures (car la vie, vue d’une certaine manière, est une formidable aventure, à ce qui va lui donner un sens véritable, surtout à travers le partage), c’est parce que nous « référents d’existence » nous ont donné la force, le courage, l’envie de nous battre pour celles et ceux moins fortunés (es) que nous, l’intelligence de comprendre le lien entre toute chose nous projetant dans l’espérance, et la chance de la partager pour transmettre à notre tour ce qui nous a été donné.
Nous sommes le 8 mai. Je repense à mon père (JEAN MARC « Le petit vigneron bleu »), grand résistant que je serai le seul à honorer aujourd’hui, même si aux côtés de l’Abbé Rousseau dont il était ordonnance et aide de camp, il contribuait, en même temps que ma mère elle aussi engagée dans de dangereuses missions d’agent de liaison entre réseaux résistants du nord et ceux de la Grésigne et de la Montagne Noire, à nous rendre ce que l’on nomme encore aujourd’hui « liberté ».
Lui, artiste dans l’âme : ce que je suis aujourd’hui, je le lui dois.
Elle, savait faire briller le flambeau de la confiance jusqu’au cœur des ténèbres du désespoir. Ce que je partage avec vous, je le leur dois. Mais ce qui est bien plus important encore dans le temps présent, c’est que cette orientation lointaine, qui faisait d’eux des protecteurs d’opprimés sauvés de la botte des oppresseurs et des tyrans, nous avait guidés sur les routes d’Espagne dès l’ouverture des frontières par le fameux général, jusqu’aux familles d’Andalousie et du Levant, leur apportant des nouvelles des réfugiés qu’ils protégeaient. Les images et les sons qui remplissent encore ma mémoire résonnent de la profonde clameur d’une Espagne déchirante de beauté, qui allait remplir mon enfance de rêves épiques et prodigieux où se mêlaient les chants républicains aux tumultes des cités mauresques toutes d’or et de blancheur.
Vous en retrouverez de lointains échos dans le timbre joyeux et chaud des guitares andalouses accompagnant la vidéo de mes Réalités augmentées du carnet-fleur d’Andalousie que vous pourrez découvrir à l’exposition « Invisibles mémoires » (jusqu’au 6 juin à l’Espace Gilbert Alauzet de Rieupeyroux en Aveyron).
C’est avec l’application ARTivive que l’on peut voir en image centrale du carnet-fleur
l’animation vidéo évoquant les temps « éternisés » sous forme de vidéo « cartoon »
des instants peints en aquarelle sur chaque page – pétale du carnet…
Mais si les participants à ce stage carnet de voyage de « La Route du Califat » en Andalousie (évoqué en début d’article) vont également profiter de mes années de connivence avec cette splendide région de la Péninsule Ibérique, c’est d’abord à eux, et à eux-mêmes qu’ils le doivent : outre le fait de leur implication à venir (comme on part dans tout voyage avec sa part de renoncement et d’impatience de découverte), il y a eu leur progression picturale d’aquarelliste et de carnettiste qui leur permet l’autonomie suffisante, mais nécessaire pour vivre pleinement les temps forts qui les attendent, et les traduites en pages vivantes, colorées et lumineuses sur leur carnet.
Or, beaucoup parmi eux ont eu la chance de parfaire ou d’apprendre la maîtrise de leur aquarelle de voyage pendant les stages d’hiver et d’été du Jura oriental. Ce sont des stages faits pour cela : vous donner plus d’aisance, d’habileté, de sérénité et de plaisir dans la réussite de vos croquis aquarelle, de vos peintures sur le motif, que ce soit le plus beau des paysages, une architecture inoubliable, ou de fiers cavaliers andalous caracolant avec leur cheval.
Là, vous saurez ce que dessiner des sources et des forêts, de fiers chevaux comtois dans leur robe pérylène à la crinière dorée, de gens attablés aux bistrots de villes estivales dont la fraîcheur échappe aux plages bondées, veut dire de bonheur de dessiner et de peindre sur vos carnets, première étape délicieuse sur des routes bien plus lointaines, où, si Dieu me prête vie, vous pourrez m’accompagner.
Il reste dans ces stages encore de la place, n’hésitez pas à m’en demander le moyen de m’y retrouver, je vous assure que c’est bien plus qu’une simple clé d’enthousiasme et d’accomplissement que je vous donnerai ! Vous pouvez m’écrire en cliquant ici, mais ne vous inquiétez pas si un peu surbooké par mon travail pendant le stage d’Andalousie je ne vous réponds que dans quelques jours (ou écrivez à notre amie Christiane COLIN qui nous accueille chez elle pour ces fabuleux séjours). Il en est de même pour le stage de Provence, l’étape suivant avant les carnets plus lointains…
Et vous apprivoiserez ce temps qui passe, car vous inscrirez dans les Invisibles Mémoires qui nous relient tous la plus merveilleuse des histoires, votre propre histoire dont serez l’héroïne ou le principal acteur comme dans un été grand écran :
Stages aquarelle en Jura Oriental, un été grand écran… from Alain MARC peintre on Vimeo.
(Vous pouvez aussi venir en stage d’aquarelle en Provence, voir ma page des stages ici)
Paul GIAUME
En cette journée du 8 mai j’ai regardé à nouveau « Jean Marc mon père genèse d’une œuvre »ce film qui retrace les souvenirs et qui laisse entrevoir l’artiste, l’homme qu’il était et l’importance de sa place dans te vie.
Admirable souvenirs tout à l’honneur de lui et de ta famille.
Très. affectueusement;
Paul
Alain-MARC
Merci Paul !
Christiane Félix
Merci pour la pub…( la nôtre ! )
Bon voyage au pays des andalous ????????
Alain-MARC
Merci, Christiane !
Nicolas globe croqueur (et photographe)
Très heureux d’être parfois associé à tes aventures picturales et aux évènements que tu organises, que ce soit à la Fresse, endroit et région que j’apprécie beaucoup et que tu sais nous faire découvrir (en plus de l’implication de Christiane dans sa maison d’hôte), que ce soit en Provence, ce que soit pour des évènements en hommage à ton père (je pense à l’exposition de Bozouls en 2018), que ce soit par tes « lives » détaillés que tu nous fait partager sur Facebook, de manière à donner l’idée à celles et ceux qui n’ont pas pu se joindre à vous, pour diverses raisons, de « faire un stage à distance » en peignant à partir des pièces graphiques et photographiques que tu mets en ligne de façon assez précise (ce que j’ai fait pour la Bretagne il y a quelques années. Tes mises en ligne sur l’Aragon on permis, j’en suis sur, à certain(e)s de pouvoir peindre et, d’une certaine manière, participer au stage à distance.
Bon séjour en Andalousie (dans l’attente de pouvoir me joindre à vous en 2024, si tu organises de nouveau cette « route du Califat »).
Alain-MARC
Merci, Nicolas, oui, tu as raison, il faut que je puisse continuer de partager ce que nous faisons, c’est tellement utile à plein de gens !
Micheline Vaudenay
Bonjour Alain. Bon voyage en Andalousie, attention, il y fait TRÈS chaud en ce moment !
J’aimerais encore une fois te retrouver dans le Jura (mais pas sous la neige ! au printemps plutôt) ou en Provence. Mais je ne conduis plus. Pour le Jura, y a-t-il possibilité que l’on vienne me chercher à la gare (laquelle ?), pour la Provence je crois que c’est possible.
J’aimerais tant retrouver cette ambiance magique : les sites merveilleux, le plaisir de peindre dehors, l’ambiance avec les autres stagiaires, et avec ta présence toujours bienveillante.
En attendant, vive l’Andalousie que je ne connais pas, tu nous tiendras au courant, n’est ce pas ?
Alain-MARC
Merci, Micheline,
Oui, pour le Jura aussi il y a moyen de venir te chercher à la gare (de Pontarlier), tu seras toujours la bienvenue. E.t bien sûr que je je peux, je ferai un live de temps en temps depuis l’Andalousie
Muriel Renevier
Merci Alain, tes partages viennent colorer de beauté et de tendresse le quotidien, nous invitant à retrouver avec un coeur d’enfant les pépites qui nous entourent. Je garde un tellement beau souvenir du stage l’été dernier dans le Jura, et je m’applique à pratiquer de temps à autre, dans l’attente de la retraite prochaine.
Au plaisir de te retrouver, et de participer à un stage en Andalousie
Bien à toi
Muriel
Alain-MARC
Mais tu es la bienvenue, Muriel !
Dès que j’ai 5 mn je publierai des extraits du dernier stage, comme cela tu auras l’impression d’y avoir un peu participé…
Daniel Pascot
Merci Alain de nous aider à nous rappeler que notre réalité est pétrie avec la mémoire des sentiments émergés au cours des événements de vies et que l’art est le meilleur moyen de partager cette mémoire. Tous les progrès de l’intelligence artificielle ne feront pas disparaître l’expérience intime de la création artistique, on peut demander à l’I.A. peint une vue d’un village comme l’aurait fait mon père en tenant compte des enseignements de Léonard de Vinci, mais pas invente la mémoire de mon père ni crée le village qu’ont construit nos ancêtres.
C’est pourquoi il est important que la création artistique soit pratiquée sous toutes ses formes, aussi bien par ceux qui y consacrent leur vie de manière innovatrice, que par tous ceux qui la pratiquent pour eux-mêmes.
Ton travail de recherche et tes expositions et salons sont essentiels, mais aussi tes stages qui sont pour nous une ouverture et un partage à la création artistique. La pratique, aussi modeste soit-elle, est le meilleur moyen de percevoir la dimension humaine irremplaçable de l’art.
Alain-MARC
Oui, Daniel, tout à fait d’accord !
Edwin Knox
Alain-MARC, It is with great pleasure I connect to you and your family and family of artists through your occasional, wonderfully articulated blogs! You are a life line to wonderful artistic expression and so much more that shines of the goodness of human kind. Merci! Merci! Merci! – Edwin in Alberta, Canada.
Alain-MARC
Thank You Edwin !
Daniel Cransac
Pour moi, Jean Marc est un artiste majeur du XXe siècle. Peintre, sculpteur de génie… mais aussi philosophe.
Toutes ses œuvres ont une signification, un message à faire passer.
Merci Jean Marc pour votre travail humaniste.
Merci Alain pour nous le faire revivre.
Daniel
Alain-MARC
Et merci à toi d’y prêter attention, j’espère bien finir par arriver un jour à publier une monographie sur lui digne de ce nom…