C’était donc en 1956 que s’écrivait ce conte de Noël, je l’ai partagé avec vous, pendant les fêtes de fin d’année.
Vous y avez lu entre les lignes ce que nous apprenait l’histoire de ce petit vigneron de métal portant sur sa tête le grand panier débordant de raisins, alors que plus aucun espoir de récolte n’était envisageable dans un vignoble dévasté, anéanti en totalité par la terrible gelée hivernale de cette année-là, et combien la force d’un symbole associée à une farouche volonté de survie pouvait amorcer un changement d’existence et métamorphoser la vie d’une famille entière…
Mais aussi, comment cette aventure extraordinaire allait m’inspirer la première sculpture immatérielle dédiée à mon père, puisque mon père était le héros de ce conte de Noël.
Hors, ce qui prouve bien qu’il y a une continuité entre les choses, c’est que tout est renaissance, et que, dans les processus de transformation qui modèlent nos existences, notre notion du temps n’est pas celle des cheminements de la vie au cœur de laquelle se déroule notre bref passage ici-bas.
Ce que je veux dire, c’est que la force de la pensée et la projection de notre volonté dans les arcanes du futur à travers les combats de l’existence n’est jamais peine perdue, par-delà l’écoulement du temps qui efface en ce monde toute chose, si des causes nobles en sont le moteur.
Ce qui est transmis est transmis, et continue d’exister mais aussi de croître, se développant comme un arbre de fécondité dont les fruits peuvent à leur tour être partagés et les graines semées pour d’autres générations.
Parce que tout vient du cœur, si la grandeur de l’humain est au centre de l’œuvre et de ses réflexions créatives, la renaissance est toujours possible quand tout paraît désespéré.
En avoir conscience, mais surtout y croire, et tout faire pour surmonter les obstacles reste le plus formidable challenge qu’il nous soit donné de vivre en ces temps incertains, où un irréfutable changement du monde (amorcé depuis plus d’un an déjà), nous incite à resituer nos valeurs.
C’est dans ce processus de pensée que je reviens au petit vigneron ruiné portant sur sa tête l’abondance de futures vendanges. La métaphore n’est pas qu’une image forgée dans l’acier : c’est dans la tête même des petits vignerons que nous sommes que naissent les vendanges du futur. C’est dans l’immatérialité de notre imagination que le monde se matérialise déjà à nous différemment, et que s’ouvrent à nous les portes de la multiplicité.
J’ai voulu vous le dire à travers cette peinture que je n’ai encore jamais partagée. Je pense qu’en ce début d’année, la projection de son symbole ne peut que vous aider.
Elle porte le titre « d’Hommage à mon père » ou « Le vigneron bleu » » comme la « sculpture immatérielle » que je vous ai déjà montrée.
Parce que l’art est un outil à penser. Mais aussi à se libérer. Et à construire un univers où le partage est le cheminement, qui, parmi d’autres, rapproche le plus de cette plénitude qui a si souvent tendance à nous échapper.
Peinture à visualiser (vous pouvez le faire directement en scannant sa photo ci-dessous) avec l’application de Réalité Augmentée ARTivive (téléchargeable pour Androïd ici et pour IOS là) :
Vignes bleues du vin qui s’écoule, vignes blanches enneigée au cœur du sablier du temps qui s’écoule. Un jour, les vendanges d’aujourd’hui deviendront les breuvages de demain, et le sablier (peinture vue de face) vous donnera des ailes pour un nouvel envol (peinture vue de côté).
Pour visualiser la « mémoire énergétique » de cette toile :
1) téléchargez sur votre tablette ou smartphone l’application gratuite Artivive (vous la trouverez ici sur le Google Store et là pour l’Apple Store). C’est l’une des applications révolutionnaires pour les artistes du numérique (et pas que) qui me permet de travailler le développement narratif d’une œuvre d’art statique, vous en verrez le résultat en scannant avec elle mon « vigneron bleu »,
2) vous acceptez l’accès de l’application à la caméra et au micro de votre smartphone ou tablette,
3) visionnez avec votre smartphone ou tablette et l’application Artivive la reproduction ci-dessus de ma peinture (vous pouvez vous mettre en plein écran, ou mieux l’imprimer en A4 et en visionner la reproduction papier).
La « musique » de la peinture :
À présent, que je vous parle un peu de la « musique » liée à cette « mémoire énergétique », il s’agit de « musique semi – générative » : si vous reconnaissez au début une chanson bien connue du répertoire folklorique pour évoquer les temps anciens où nous chantions dans les vignes de mon père cette chanson avec mes parents et les vendangeurs à la tâche pour nous donner du courage, tout le reste est le pur produit de la peinture elle-même, sonorités que j’ai tout de même remaniées, raison pour laquelle elle n’est que « semi – générative ».
Je m’explique, c’est plus un produit sonore que de la musique.
Je le nomme « pensée – matière » parce que directement produit par le relief et les motifs de la peinture, puisque c’est la peinture elle-même qui est la source des premières notes de la mélodie de base, qui ensuite « s’autogénère » (la chanson folklorique n’est qu’un mixage anecdotique superposé).
Quant à moi, je n’interviens au final que pour « harmoniser intuitivement » les évènements sonores générés, et arranger la « forme musicale » ainsi composée.
Je ne connais rien à la musique et je n’ai aucune prétention en ce domaine, mais je m’appuie pour mener à bien cette « lecture » picturale, sur une composition algorithmique directement liée aux travaux de Tim Thompson, un ingénieur logiciel, musicien passionné de composition générative et artiste d’installation, qui a développé dans ses langages de programmation un outil open source extrêmement simple mais aux ressources infinies (sur le principe de « Game of Life » de Jhon CONWAY), produisant un fichier MIDI qu’il est ensuite possible de retravailler dans les logiciels dédiés.
Il s’agit d’un automate cellulaire dont il me suffit de superposer à ma peinture la grille de base, et de récupérer sur le serveur XML du généreux inventeur les évènements MIDI ainsi obtenus, pour en développer la formule sonore et en retravailler la mélodie.
Voilà comment j’essaie de donner une autre dimension à mon travail pictural, source d’expériences diverses aux confins du visible, où les notions de transformation, de mémoire, d’énergie et de projection mentale sont la source de tous les possibles.
Micheline Vaudenay
bonsoir Alain
Bien contente de te lire. En ces temps de « grande solitude », que c’est bon de te lire avec ton entrain et surtout ta positivité devant la vie.
Pour l’application, je demanderai à mon gendre de me faire la démo sur ma tablette, toute seule je n’ose pas. Mais rien qu’à voir ta peinture de façon « classique » je l’aime beaucoup. Ce petit vigneron dégage une force !! Il marche et continue son métier quoi qu’il arrive. Le sablier, les ailes, oui de tout cela nous avons besoin et ce bonhomme nous les offre. Rien que le rectangle du centre donne de la force pour continuer. Je vais l’imprimer pour l’avoir devant mes yeux surtout quand je manque de punch, ce qui m’arrive quelques fois en ce moment, c’est la période que nous vivons qui veut cela.
Merci Alain, et que 2021 t’amène encore de belles victoires et de belles découvertes.
Alain-MARC
Content de savoir que tu vas bien et que cette peinture te plaît ! Oui, je suis certain qu’il peut apporter un « je ne sais quoi » de positif et de dynamisant. Quand j’ai entendu les premières notes de la « musique » qu’il dégageait (même si on est loin de la 5ème symphonie), j’étais persuadé que cette toile pouvait transmettre cette force de vie, d’espoir et d’enthousiasme communiqués déjà par le petit vigneron de métal !
Cathy Raissouni
Félicitations Alain, pour ce nouveau travail artistique et technologique qui m’épate:). Et un grand merci de l’avoir partagé avec nous qui ouvrons ainsi notre horizon et nos connaissances. Amicalement, Cathy R
Alain-MARC
Tu verras Cathy, je mettrai en application toutes les nouvelles technologies pour nos visoateliers comme j’ai déjà commencé de le faire avec les vidéos immersives du sapin de la Côte du cerf et la rando de découverte picturale qui va avec, et au moins nous on s’évadera d’une façon encore jamais réalisée de cette façon-là sur Internet, et par les temps qui courent, sans la moindre prise de risques, cela vaut de l’or !
Jacqueline kuntzer
Je n’ai pas tout compris ce qui concerne l’application… Je me demande d’où tu sors tout ça! Tu es vraiment fort, trop.. pour moi!!?
Mais ta peinture est très belle!
Merci !!
Alain-MARC
En fait, l’application se télécharge sur ton smartphone ou tablette avec les liens que je donne dans l’article, et une fois accepté son accès à la caméra et micro de ce même smartphone ou tablette (aucun danger), tu ouvres l’application qui se comporte comme ton appareil photos ou caméra (écran de ton smartphone ou tablette comme si tu voulais faire une photo), puis tu regardes à travers mon tableau (pas besoin du « vrai » ça marche aussi avec sa reproduction mise en ligne ici – ou son impression si tu l’imprimes sur une feuille de papier -), tu attends quelques secondes en continuant de viser la peinture (en général un petit curseur de téléchargement t’indique que ton smartphone reconnaît cette peinture et va en lire sa « réalité augmentée », puis tu vas voir la peinture s’animer et se sonoriser à travers ton smartphone ou tablette toujours (plus ton matériel est récent et mieux tu es connectée par Wifi /ADSL ou fibre, et mieux ça marche), tu vois et entends à ce moment-là ce qui est à la fin de ma première vidéo !
Nicolas globe croqueur
En ces temps incertains, tout comme ce le fut pour ton père il y a 65 ans, qui aura du amorcer un « virage », merci de nous encourager avec ta capacité à rebondir de façon créative en particulier.
En guise de vœux, un année compliquée qui commence mais qui sera, je l’espère, belle.
Nicolas.
Alain-MARC
Merci Nicolas ! Je suis persuadé que si on est dans l’action comme nous le sommes quant à nous, non seulement on ne va pas la voir passer, mais en plus on va pouvoir aider les autres à bien profiter de la leur (bien mieux en tout cas que certains ne l’espéraient) !
Jackie
Merci Alain pour ces moments de pur bonheur et bravo pour cette réalisation .
Belle journée
Alain-MARC
Merci pour ton passage Jackie, je sais que je fais un peu long dans mes billets, mais ils contiennent des informations qui méritent presque toujours d’être développées si on veut profiter (ne serait-ce qu’en y réfléchissant) du partage que j’essaie d’apporter. Malheureusement beaucoup de gens s’en fichent complètement, partant du principe que ce que l’on étale n’est que du pur égocentrisme et ne peut rien leur apporter. Ce que tu fais, ce que les autres artistes font (même s’il y a une part de cela à ne pas écarter) va bien au-delà: c’est une richesse intérieures qui est également transmises et c’est ce qui fait la valeur de l’art et des réflexions développées à son sujet qui méritent qu’on prenne du temps pour élargir notre conscience autant qu’enrichir notre sensibilité…
Gilbert Bonnet
Merci Alain pour tout ce que tu partages avec nous.
Ce Vigneron Bleu est une très belle réalisation. Un beau format aussi.
Excellent cette idée de faire une lecture musicale d’une œuvre picturale.
Encore et toujours félicitations.
Alain-MARC
Merci à toi, Gilbert, il est certain que bien des gens ne vont même pas regarder ce que je partage avec eux, alors inutile de dire qu’ils ne peuvent pas en percevoir le moindre intérêt !
Mais pas grave, au contraire, je préfère travailler et partager pour celles et ceux qui me suivent vraiment, car à partir de cela on peut tous ensemble construire un monde nouveau qui est bien loin du miasme où se retrouvent malheureusement la plupart des gens, preuve en est la belle aventure de mes « visioateliers » où une belle communauté est en train de grandir et de s’évader de la période plutôt incertaine que nous traversons…
Jacquart
Très joli ce vigneron bleu ..merci pour ce que vous êtes ,et le cœur que vous donner , partager,..cela fait toujours du bien ..
Alain-MARC
Merci à vous Clothilde, et cela me fait du bien de savoir que, en le partageant, je peux apporter de vrais moments d’évasion aux autres !
Marie-Andrée JUGI
Quel plaisir de vous lire, de vous entendre et de découvrir ce « petit vigneron bleu » , œuvre qui nous transporte et nous projette dans un autre monde sublimé. Un grand merci Alain.
Je retiens aussi de votre texte cette phrase : « Ce qui est transmis est transmis, et continue d’exister mais aussi de croître, se développant comme un arbre de fécondité dont les fruits peuvent à leur tour être partagés et les graines semées pour d’autres générations ».
Alain-MARC
Merci Marie-Andrée, si, si, votre commentaire était bien enregistré mais je n’avais pas encore eu le temps de le valider !
Je vous en remercie d’autant plus, que vous faites partie des rares personnes qui ont compris que ma newsletter et cet article étaient tout autre chose qu’un banal et intrusif message marketing (d’ailleurs, je n’ai vraiment rien à vendre avec des billets comme celui-là, mais on est à une époque où lorsqu’on donne ou partage sincèrement quelque chose, sans la moindre arrière pensée si non pour transmettre quelque chose qui vous aide, vous épanouit et vous permet de regarder plus loin vers l’horizon, on est tout de suite « suspect », c’est bien triste) !
JF
Salut l’ami, c’est Jean-François qui te parle et tu sais bien qui je suis, tu m’as parlé de ton père autrefois, et je sais ton affection pour lui ! Je n’en dirai pas plus ! Ce sera comme si tu n’en avais parlé qu’à moi ! Je pense que pour continuer cette conversation, il faudrait se retrouver tous les deux face à face…
Alain-MARC
Merci, Jean-François, à +,
JF
Ce que je voudrais souligner encore, c’est que la manière dont tu t’exprimes est très belle ! Très littéraire… Et je t’en félicite encore. Au delà de ce dont tu es capable en matière d’aquarelle, j’ai bien compris que tu cherchais beaucoup plus…
Alain-MARC
Effectivement, Jean-François ! L’aquarelle n’est pour moi que la manière d’atteindre la voie à ouvrir pour atteindre un sommet autrement inaccessible, elle n’est que la marche d’approche, en quelque sorte, qui mène jusqu’au pied de la voie. Hors, c’est la voie, seule, qui m’intéresse, car elle implique de s’élever pour découvrir d’autres horizons, la marche d’approche au pied de la montagne ne permettant pas de voir autre chose qu’un fond de vallée et des sommets à gravir…