Prométhée était là, invisible et silencieux, et sa présence tutélaire englobait l’assemblée qui le traversait sans le savoir…
J’en étais très heureux, pensant globalement avoir été compris,
Espérant que le fruit de tant de travail pouvait apporter quelque chose à autrui…
Certaines, furtivement, sont parties.
Peut-être à leur insu complètement larguées par ces peintures informelles,
(De surcroît nourries par la technologie), « elles n’ont aucun attrait », sans doute, pensaient-elles.
Il faut dire que le mot « numérique » a de quoi effrayer qui ne jure que par les anciens outils,
Alors qu’ils sont pour d’autres, devenus maintenant parfois presque futiles.
Prométhée était là, invisible et silencieux, et sa présence tutélaire englobait l’assemblée qui le traversait sans le savoir…
On n’a plus aujourd’hui le temps de réfléchir (ni même de penser), au point d’imaginer que toute nouveauté est un vrai casse-tête !
On fait bien assez d’efforts pour survivre dans un quotidien semé d’embûches, où la compétition et le paraître prennent largement le pas sur la valeur personnelle et sur l’être.
Alors, voyez-vous, essayer de comprendre ce que pourrait nous apporter un travail si abscons est plus que fatigant : un vrai anti bien-être !
D’ailleurs, cette peinture, ce n’est pas rassurant, on n’y comprend rien : pas une seule image vraiment figurative,
Pas d’abstrait non plus, rien de ce qu’on voudrait, que l’on trouve joli, même pas une seule forme attractive !
Pire que tout, de la peinture invisible que l’on dit visible quand même, et mieux encore : dématérialisée, dans laquelle on peut se promener avec son smartphone, comme on le ferait au fond d’un abysse à la recherche de quelque Gorgone.
Avec les abstraits, les conceptuels, l’automatisme, l’expressionnisme abstrait, le minimalisme, le néo-dadaïsme, le nouveau réalisme, l’op art, le pop art, le postminimalisme, l’art féministe, l’hyperréalisme, l’installation, le land art, l’art audiovisuel, l’art électronique, le graffiti, l’art conceptuel, l’art postmoderne, l’art urbain, le néo-expressionnisme, le néo-pop, les nouveaux fauves, l’art corporel, le cyberart, le maximalisme, le pseudoréalisme, le réalisme classique, le slow art et tous les autres, on croyait avoir tout vu.
On pensait que les tréfonds du possible avaient été atteints, mais là, une peinture invisible avec laquelle on peut interagir, qui existe sans exister, que l’on peut même entendre si on ne la voit pas, qui peut tout de même exister accrochée sur une cimaise, mais que l’on peut emporter dans sa poche en la laissant sur le mur… Là, il vaut mieux fuir !
Et Prométhée était là, invisible et silencieux, et sa présence tutélaire englobait l’assemblée qui le traversait sans le savoir…
– Qui a transmis le feu aux hommes ? – Qui l’a dérobé ?
– Et les hommes qu’en ont-ils fait ?
– Quelle utilité le partage intellectuel dans la société d’aujourd’hui ? – Le sens de la transmission,
des valeurs qui tirent l’individu vers un épanouissement et de nouvelles formes de liberté ?
– Alors, qu’est-ce que le réel ? – Et que peut apporter une petite exposition à ceux qui auront pu la visiter ?
– Qui seulement, m’aura lu jusqu’ici ?
Le mythe :
Prométhée marque l’avènement de la conscience. Le Titan déroba aux dieux les semences du feu. Zeus, le roi des dieux (symbole de l’esprit), le condamna à être enchaîné pour qu’un aigle vienne lui dévorer le foie chaque jour. Le foie repoussa chaque nuit, et le cycle recommença.
Le feu, maître de tous les arts, représente la connaissance et la liberté, un trésor sans prix…
« Les espoirs de Prométhée », Acrylique sur toile 100 x 100 cm et Réalité Augmentée visible avec l’application Arloopa en lecture directe sur la toile, est la pièce maîtresse de la première salle de la galerie, accrochée sur les cimaises au milieu du mur, face à l’entrée.
Des traces, des empreintes noires, des traînées sombres comme la nuit qu’il allait éclairer.
Nuit des hommes sans humanité, cendres futures pour ceux qui l’auront mal utilisé.
Ces traces ne sont pas que des traces sans visages : il y a des entités humaines et animales (seul l’homme bénéficiera du feu). On ne les voit pas bien car elles sont dans l’obscurité, pour les voir il faut les chercher.
Voici l’un de ces visages, inquiet en voyant la magie du feu. J’aurai terminé l’année prochaine l’animation des ces entités. C’est un travail très long, il ne faut pas être pressé.
Quant à Prométhée (et là, c’est « cadeau », la récompense d’avoir lu jusqu’ici) : vous pouvez le voir vous-même après avoir téléchargé l’application ARloopa sur votre tablette ou téléphone (vous n’avez rien à payer, c’est gratuit dans sa version de base).
Vous pouvez scanner « Les espoirs de Prométhée » à même l’écran de votre ordinateur (ou mieux, l’imprimer) et le visualiser avec le scanner de l’application (2e petit bouton « Scanner », à partir de la gauche en bas de l’écran entre « Des modèles » et « Ruban »). Attendez quelques instants pendant que le scanner de l’application balaie la peinture. Vous verrez un cercle apparaître, une couronne se remplir de rouge, correspondant au téléchargement de la Réalité Augmentée, et Prométhée, le Titan au visage d’homme se manifester, du bleu céleste de l’Olympe où il a volé le feu.
Reculez votre smartphone en gardant le tableau comme cible. Le Titan vous apparaîtra alors dans son entièreté. Et pour voir les braises qu’il a emportées, traversez son visage : elles brûlent dans sa tête comme le désir de s’affranchir des dieux !
*Arloopa dans Google Play : https://play.google.com/store/apps/details?id=com.arloopa.arloopa
*Arloopa dans l’App Store : https://apps.apple.com/us/app/arloopa-scan-discover-ar/id935637249
Allez, à bientôt, en attendant, je vous donne rendez-vous vendredi prochain, au Salon International d’Art Contemporain ART 3F de Mulhouse !
Guernier Nelly
Mon cher Alain,
Quel phénomène tu fais, il fait peur ton prométhée et en plus si il sort de son cadre pour se promener dans la pièce ! Je n ai pas encore installé dans mon téléphone l application mais je vais la faire, c est vrai qu il n est pas donné à tout le monde de rentrer dans ton univers il est si vaste.
Trêve de plaisanterie, je suis heureuse pour toi de te savoir entouré de tout ce monde intéressé par ce que tu fais et qui te passionne tellement même si c est beaucoup de travail. Profite bien de ces bons moments.
Mon cher Alain reçois toute mon amitié. Bisous
Nelly
Alain-MARC
Merci, Nelly,
Oui, un Titan fait toujours peur ! Mais celui-ci a quand même transmis aux homme un trésor dont nous nous sommes fort mal servis…
En tout cas suis content que cela fonctionne si bien pour toi, et encore là, je n’ai pas eu le temps en le créant, de le sonoriser et de l’animer comme plusieurs autres RA de mon invention (par contre, la peinture elle-même le sera l’an prochain, mais c’est un travail de fou avant que ça fonctionne, on verra celle-là le moment venu avec une autre application).
greffioz jean
Quel beau texte Alain … Même si je n’ai pas de smartphone il me permet de voyager dans ton nouvel Univers . Fraternellement
Jean
Alain-MARC
Merci, Jean, ton commentaire me touche également, car c’est un peu à bout de bras que je porte un projet sur l’autre (il est très dur d’avancer seul vu l’énergie et le budget qu’il faut pour cela, – grosses prises de risques alors que je pourrais « ronronner » sur ma pratique depuis longtemps acquise de l’aquarelle de voyage -), chaque encouragement, chaque soutien, étant extrêmement précieux dans une aventure pareille, car c’est l’écho de la façon dont est perçu ce que l’on peut faire pour autrui, mon expérience (par créations interposées) étant destinée à profiter au plus grand nombre le moment venu.
Jugi Marie-Andrée
Merci Alain de nous faire voyager dans ton monde qui est un peu le mien sous d’autres aspects. Je n’ai pas toujours les pieds sur terre et cherche à m’échapper d’un monde qui ne me convient pas
J’irai donc rencontrer Prométhée dès que possible.
Bien amicalement
Alain-MARC
Et merci à mon tour pour ta considération pour les « voyages » que je propose avec mes inventions créatives !
Si cela te permet de t’évader un peu j’en suis ravi, car il est vrai que nous aimerions voir autrement le monde où nous vivons dans ce qu’il a de plus moche en tout cas !
Elizabeth Rochet
Cher Alain,
Même si quelques personnes sont « parties furtivement », d’après la photo que tu as postée, un certain nombre semblaient très intéressées. Moi non plus, je n’ai pas de smartphone, mais apparemment ton travail a été apprécié et particulièrement par le Journal de Millau qui a fait une belle critique. Cela fait toujours plaisir et est encourageant !
Bien amicalement
Elizabeth Rochet
Alain-MARC
Oui, tu as raison, Elizabeth, il y avait beaucoup de monde, et beaucoup de monde qui est resté tard, étant très intéressé ! Mais j’ai enlevé cette considération rapidement publiée dans une première version de mon article (en croyant que ce serait un petit clin d’œil amical et plein d’humour pour ceux qui étaient coincés sur le pas de la porte, et avaient du mal à entrer, heureusement, il ne pleuvait pas), car quelqu’un de pas très sympa qui avait lu cette première version de mon article m’a envoyé un e-mail pour me dire que vu mon égocentrisme (parce que je disais qu’on avait du mal à aller d’une pièce à l’autre), je n’avais qu’à louer le stade de France, et qu’au moins là, j’aurais de la place (et là, crois moi, c’était sans humour)…
Heureusement celles et ceux qui me connaissent savent où sont mes valeurs ! Amitiés, à +,