« Mésozoïque Sinémurien », peinture sur toile, les sources de l’inspiration

L’origine de "Mésozoïque Sinémurien" commence sur les parois de l'une des « classiques » de l’escalade en Haut-Languedoc.

Par-delà l'émerveillement au contact d'une nature intacte dans le cadre d'une ascension caractéristique du massif du Caroux, c'est une quête des « étants » constituant le cosmos (interprétés ici même à travers les éléments de la terre et de l'air symbolisant les temps géologiques), qu'est initiée une série d'expériences sensitives, émotionnelles et créatives à travers lesquelles j'aborde nombre de questions concernant les états modifiés de conscience en activité sportive intense, et en conditions de grande concentration dans l'action même, et aussitôt après. Les différentes expériences réalisées se situent entre "conscience ordinaire" et "conscience essentielle"

La première de ces expériences d'idéation augmentée, avait pour but d'entrer en connivence avec le milieu ambiant, d'abord végétal (partout présent dans la première longueur d'escalade), en essayant d'en extraire la substance la plus immatérielle possible d'une façon intuitive et spontanée (voir développé dans le blog "aquarelle-en-voyage.com").

Aquarelle, chêne vert et Tête de braque (escalade, 1ère longueur) from Alain MARC peintre on Vimeo.

Aquarelle de la première expérience traduisant l'environnement végétal de la première longueur d'escalade (vérification de l'influence d'états de conscience modifiés par une activité sportive intense et euphorisante, sur l'expression créative traduite ici par une expression simple : l'aquarelle d'un arbuste de la garrigue, comme ceux encombrant cette première partie de l'ascension).

Deuxième expérience d'idéation augmentée destinée à traduire le rapport végétal - minéral, utilisant la projection mentale ultérieure à l'action.

Elle avait aussi pour but de vérifier l'hypothèse des effets de « créativité augmentée » laissés par les états euphorisants liés à la pratique sportive de la seconde longueur d’escalade, sur le travail réalisé (voir développé dans le blog "aquarelle-en-voyage.com").

Aquarelle, lichens, roche et Tête de braque (escalade 2ème longueur) from Alain MARC peintre on Vimeo.

Aquarelle de la deuxième expérience traduisant le rapport végétal - minéral en expression informelle des lichens.

La troisième expérience d'idéation augmentée a pour but de déterminer si la possibilité d’une « créativité augmentée » peut s'appuyer dans l'action sur les principes de la méthode C-K (C pour concept – K pour knowledge) où tout raisonnement innovant se construit simultanément sur deux espaces de pensée qui obéissent à des logiques différentes : un espace de concepts (C) et un espace de connaissances (K), et dans lequel c’est l’expansion conjointe de ces deux espaces qui induit la génération d’éléments inconnus à partir de faits connus. En restant toutefois connecté en permanence au réel.

Vérifier si les difficultés liées à des conditions difficiles d'exécution sont réduites sans stress, ni effort par la "créativité augmentée" (contraintes "oubliées" pour libérer le champ de conscience des notions d'espace et de temps).

 (voir développé dans le blog "aquarelle-en-voyage.com").

Expérience de flow et aquarelle à la Tête de braque (3e et 4e longueurs) from Alain MARC peintre on Vimeo.

Le croquis - aquarelle réalisé au relais de la quatrième longueur se situait dans une quête de traduction du réel libéré des contraintes liées à ce réel (les conditions difficiles d'exécution). Cette traduction du réel "tout en étant détaché", devait permettre une mise en condition optimale pour aborder la dernière expérience : celle du rapport aux dimension géologiques et telluriques de la montagne, me permettant d'avoir une conscience différée de Mésozoïque Sinémurien".

La dernière expérience d'idéation augmentée avait pour but d'utiliser les phases d’implication sportive précédentes favorisant des états de « flow » de « niveau 4 » ayant permis le déclenchement à postériori d'une immersion dans un champ de conscience modifié, pour entrer en connivence profonde avec la montagne Caroux. L'objectif étant d'essayer à travers sa visualisation d'en traduire l'essence dans l'espace - temps si particulier du Mésozoïque Sinémurien où la Pangée s'est disloquée avant que se soulève le massif (à rapprocher des perceptions visuelles des aiguilles, arrêtes et parois de la montagne).

C'est sur l'une des aiguilles du fond de la vallée, que s'est focalisé le champ de conscience lié à ces distorsions impliquant une perception du monde différente, où le temps n’existait plus, où la conscience de soi disparaissait, où une interaction entre soi et l’univers touchait différemment à l'existentiel.

Ceci, dans une quête qui relevait non plus d'un présent créatif qui voulait se différencier, mais de l'universel non comme une fin en soi, mais comme un témoignage des rapports entre l'intériorité de l'être et l’essence du monde, dont elle révélait une forme de perception.

 Voir développé dans le blog "aquarelle-en-voyage.com"

Aquarelle de la dernière expérience préfigurait dans la représentation figurative de l'aiguille de roches métamorphiques, la vision informelle des fracturations de la Pangée traduites de façon plus informelle dans "Mésozoïque Sinémurien"...