(notes rédigées par Daniel suite à la séance zoom du 8 janvier 2022)
Tous les artistes et amateurs peuvent souffrir de leucosélidophobie, c’est-à-dire du syndrome de la page blanche aussi connu qu’angoissant quand on est bloqué et qu’on ne sait pas par quoi recommencer. Mais comme toutes les phobies cela peut se soigner. Il existe des solutions pour la surmonter.
Il y a 3 ordres de raisons dont deux totalement inconscientes et la troisième partiellement
la peur de ne pas réussir son projet est bloquante, on a peur de le rater au point de ne pas s’y mettre
recherche excessive de la perfection qui établit des attentes trop élevées
manque de concentration, de disponibilité et de tranquillité. Inquiétude du regard et des avis des autres quand on peint sur le site (les néophytes sont généralement bienveillants, les spécialistes eh bien pour diverses bonnes raisons on s’en fout, on reste en retrait face aux compliments ou aux conneries), il faut de déconnecter.
Comment se débloquer : en amont et sur le moment de la création pour améliorer sa démarche créative au-delà des techniques
EN AMONT, ça veut dire dès maintenant une prise de conscience, il s’agit de faire émerger consciemment son propre style
Conseils :
ne pas se juger immédiatement le travail réalisé
le dater et le garder et le conserver, ne pas le déchirer, cela va alimenter les réflexions ultérieures
c'est après que sur la réflexion on peut reprendre la technique et identifier des pistes d’innovation
opportunisme : être attentif à ses intuitions
Important de noter ses idées et rèves, ces idées correspondent à ce qu'on aime
avoir un carnet et un crayon pour noter les idées quand elles arrivent, ça peut arriver même la nuit
ne noter que ce qui nous inspire concrètement
ne pas avoir peur des transgressions, c'est ce que font les enfants, ne pas scléroser
ne pas être bloqué par ce que l'on veut trop bien faire, se fier à ses intuitions, ses rêves
éviter le conservatisme sclérosant
il faut avoir une bonne assise et ensuite se permettre d'en sortir
Trucs :
on peut se libérer en faisant des tâches pour le plaisir de voir les couleurs se mélanger puis jouer avec sur la base de nos goûts et intuitions et perceptions et de l’instant
explorer les musées, s'exploser en allant voir les autres formes d'art, ce qui va nous permettre de découvrir des sujets en aquarelle et noter que ce qui nous inspire et que l'on pourra tenter soi-même
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Plan d’action :
IL FAUT SE LANCER EN PRATIQUE sans se laisser bloquer par la technique
Sur le site
le temps optimal de travail que l'on peut se donner
se limiter à ce que l'on peut faire avec ce temps
plan de travail, analyse du sujet couleurs claires puis foncées, premier plan ou lointain, par quoi commencer et finir
Un autre truc : en cas de blocage faire une tâche ou gribouillage pour se lancer et suite faire évoluer « au sujet du sujet ».
Se lancer « on verra bien ». Éventuellement, ne pas avoir peur de bousculer ses principes techniques et de sortir de sa zone de confort.
Pistes pour la créativité
ne pas viser l'impossible
ne pas être trop perfectionniste par rapport à son style ou ses goûts
ne pas se laisser bloquer par la technique acquise
ne pas s'enfermer et tourner en rond sur la même technique et les mêmes sujets
éviter le risque de se faire enfermer par ceux qui aiment le style en cours
la créativité implique la nouveauté
être attentif à l'émergence de la créativité et la faire croître tout en continuant de se perfectionner
si rien ne marche
tout laisser tomber et aller faire un tour
changer d'air, aller ailleurs
et se relancer
et rester curieux et ouvert tout en restant soi-même.
Remarque de Daniel qui a mis en forme ces notes: ce que j’ai le plus appris du premier stage suivi avec Alain alors que je me limitais à copier depuis des livres : « vas-y tu peux le faire ».